Centrafrique : le Collectif “Touche pas à ma constitution” condamne fermément la brève arrestation du Président du parti RDC Désiré Kolingba par la Police.
Communiqué de Presse
Considérant que la liberté de pensée et le pluralisme politique constituent le socle de la loi fondamentale centrafricaine.
Constatant que la liberté des réunions et l’animation de la vie politique sont exposées à une restriction fondamentale qui serait lourdement orchestrée par les autorités actuelles.
Il en ressort dans les dispositions de la constitution centrafricaine du 30 mars 2016 et la loi sur l’organisation et le fonctionnement des partis politiques consacrent une reconnaissance indéniable à la liberté de pensée.
Les partis politiques par essence sont dotés d’une liberté de se réunir librement et d’animer la vie politique. Dans cette optique, la loi consacre aux associations une liberté de se réunir qui est l’expression de la démocratie. Dans une cité dite démocratique la liberté de réunion est fortement encadrée par la loi fondamentale. Ce qui démontre que la respectabilité de ces principes sacro-saints sont garantis manifestement par la loi fondamentale.
Rappelant qu’après une période de la transition sanglante qui a occasionné un dysfonctionnement profond au niveau des institutions politiques et qui a également endeuillé plusieurs familles en République centrafricaine, depuis le retour à la légalité constitutionnelle, le collectif «Touche pas à ma constitution», organisation de la société civile constate que les pratiques despotiques, autocratiques, les campagnes d’intimidation, et le bafouement des droits fondamentaux qui ont contribué à l’ébranlement de la trajectoire constitutionnelle dans le passé de notre pays, semblent revenir une fois de plus dans la société centrafricaine.
Fort de tout ce qui précède, le collectif « Touche pas à ma constitution », s’interroge sur les raisons exactes de la descente effectuée par les forces de l’ordre public sur le lieu de la réunion du parti politique Rassemblement Démocratique Centrafricain, et notamment la vandalisation du domicile des membres dudit parti en violation de l’article 19 de la Constitution centrafricaine.
Au moment où, le pays est plongé dans une spirale de violence incontrôlable et que la paix, la cohésion sociale sont menacées, il sera important que les autorités actuelles puissent éviter tout débordement pouvant créer un nouveau indicateur du basculement de ce pays dans une instabilité.
Le collectif «Touche pas à ma constitution» condamne avec force ces pratiques non orthodoxes et attire notamment l’attention de la communauté internationale et nationale sur ce dénie de démocratie et l non-respect des droits de l’homme en République centrafricaine.
Fait à Paris le 21 septembre 2018
Le Coordonnateur Général
Godfroy- Luther GONDJE-DJANAYANG
Ampliations :
Le Secrétaire Général de l’ONU,
L’Élysée,
Le Président des USA,
Le Président en exercice de l’Union Africaine,
Le Président de la Fédération internationale des Droits de l’Homme,
La presse.