Le Collectif des victimes de Noureddine Adam rejette les accusations du FPRC

Rédigé le 29 septembre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
Le collectif des victimes de crimes attribués à Noureddine Adam dénonce fermement les accusations de manipulation politique portées contre lui par le FPRC.
Une polémique oppose actuellement le Collectif des victimes de Noureddine Adam aux responsables du Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC). Cette organisation de victimes vient de publier une mise au point ferme pour répondre aux accusations portées contre elle par des dirigeants du mouvement rebelle.
Le différend porte sur la nature et la légitimité des activités du collectif. Des responsables du FPRC ont récemment accusé cette organisation de victimes d’être manipulée par le pouvoir en place et de servir des intérêts politiques plutôt que de véritables préoccupations de justice.
Le collectif rejette catégoriquement ces allégations qu’il qualifie de “fausses, graves et profondément irrespectueuses”. Cette réaction témoigne de la sensibilité de ses membres face à ces accusations qui remettent en question la sincérité de leur engagement.
L’organisation rappelle qu’elle regroupe des victimes directes, des familles endeuillées, des survivants de torture, de traitements inhumains et dégradants, d’exécutions extrajudiciaires et d’attaques ciblées. Ces crimes auraient été commis sous la responsabilité directe ou indirecte de Noureddine Adam, notamment durant sa période de leadership au sein de la coalition Séléka.
Le collectif insiste sur l’ancienneté de son combat pour la justice. Selon ses responsables, cette lutte s’étend sur plus d’une décennie, bien avant l’installation des équilibres politiques actuels. Cette antériorité vise à démontrer l’indépendance de leur démarche par rapport aux enjeux politiques contemporains.
L’organisation affirme n’entretenir “aucun lien avec le pouvoir ni avec aucun parti politique”. Elle revendique une loyauté exclusive “envers la mémoire de nos morts, la souffrance des survivants et le droit des Centrafricains à vivre en paix”.
Cette controverse s’inscrit dans le contexte plus large des tensions qui entourent la question de la justice transitionnelle en République centrafricaine. La période Séléka, durant laquelle Noureddine Adam occupait des responsabilités importantes, reste marquée par de nombreuses accusations de violations graves des droits humains.
Les accusations du FPRC contre le collectif témoignent de la politisation de ces questions de justice. Chaque camp semble suspecter l’autre d’instrumentaliser les souffrances des victimes à des fins politiques.
Cette polémique interroge sur l’indépendance des organisations de victimes dans un contexte politique polarisé. Comment ces groupes peuvent-ils maintenir leur légitimité tout en évitant d’être récupérés par les différents acteurs politiques ?
Le collectif semble conscient de ces enjeux en insistant sur son indépendance politique et l’antériorité de son combat. Cette stratégie vise à préserver sa crédibilité face aux accusations d’instrumentalisation.
La réaction du collectif témoigne également de la persistance des divisions liées aux crimes du passé en République centrafricaine. Les blessures de la période Séléka restent vives et continuent d’alimenter les tensions politiques actuelles.
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