Centrafrique: le Cardinal Nzapalaïnga appelle les leaders religieux à dénoncer les violences et continuer les plaidoyers
Bangui 19 octobre 2017, CNC.
Par Eric NGABA
Après son séjour du 9 au 17 octobre 2017au Congo-Brazzaville où il a pris part à la Conférence Épiscopale, Dieudonné Cardinal Nzapalainga Archevêque de Bangui a fait part de son inquiétude sur les violences inouïes qui continuent de faire des victimes en Centrafrique. Face à l’escalade de violences dans ce pays meurtris de conflits armés, le prélat a appelé le mardi dernier ses pairs leaders religieux à dénoncer les violences et continuer les plaidoyers en faveur de la sortie de crise.
Sous le thème « l’œcuménisme et le dialogue religieux », dans le cadre de l’Association des conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale (ACERAC), la conférence épiscopale Congolaise a invité le Cardinal centrafricain à inaugurer la 46ème Assemblée Plénière de cette conférence regroupant les évêques de l’Afrique centrale.
Face à la presse à sa descente d’avion le mardi dernier, le cardinal Nzapalainga a appelé les leaders religieux à ne pas garder le silence face aux violences qui déchirent les communautés en République Centrafricaine. Car pour le prélat, il faut continuer à faire des plaidoyers auprès de la communauté internationale pour que la crise centrafricaine ne soit pas oubliée.
Par la même occasion, l’homme de Dieu a exhorté les groupes armés à déposer les armes pour donner une chance au processus de la paix, de la cohésion sociale et du dialogue déjà enclenché.
« La guerre ne résout pas les problèmes. Les groupes armés doivent mettre fin aux violences contre la population innocente, et œuvrer pour une solution négociée. Car il y a un temps pour tout. Un temps pour faire la guerre et un temps pour faire la paix », a martelé le Cardinal.
Par ailleurs, Nzapalaïnga plaide pour le redéploiement rapide des Forces Armées Centrafricaines sur le terrain afin de mieux assurer la sécurité des populations.
« On ne peut pas imaginer un pays sans ses forces armées nationales qui peuvent mettre un terme à l’anarchie sur le territoire. Il n’y a pas de pays souverain au monde sans ses forces armées», a-t-il déploré.
Le Cardinal suggère, à l’instar des autres pays, la création d’une force d’intervention rapide pour sécuriser la population civile et de surcroît prévenir les éventuelles menaces sur le territoire national. D’après lui, seules les FACA peuvent redonner la souveraineté à l’Etat centrafricain.