Centrafrique : La Constitution égarée, source de discorde et du chaos politique
Bangui, 05 septembre 2023 (CNC) – La République Centrafricaine, autrefois le joyau de l’Afrique centrale, se trouve actuellement à un carrefour critique de son histoire politique. La promulgation récente de la nouvelle frauduleuse et fameuse Constitution par Faustin Archange Touadera, bien que controversée et contestée, a jeté le pays dans une spirale d’incertitude. Cependant, ce qui est encore plus préoccupant, c’est l’absence persistante de ce document vital dans les locaux du Secrétariat Général du Gouvernement qui confectionne les journaux officiels, laissant le pays dans un état de confusion juridique et institutionnelle profonde.
Il est difficile de ne pas qualifier cette situation d’absurde sur le plan juridique et institutionnel. Une Constitution, qui est censée être le socle fondamental sur lequel repose toute démocratie, est introuvable dans les arcanes du pouvoir. Cela soulève des questions sérieuses quant à la transparence et à l’intégrité du processus constitutionnel en République Centrafricaine.
La fondatrice du Cabinet Peace and Development Watch, une voix éclairée et engagée dans le domaine des affaires politiques, a alerté le public sur cette situation préoccupante. La Constitution, qui devrait normalement servir de boussole pour l’avenir du pays, est actuellement hors de portée pour la plupart des citoyens, ce qui suscite un sentiment généralisé de frustration et d’inquiétude.
Contactés par la Rédaction, deux étudiants en année de master en droit public à l’université de Bangui ayant passés plusieurs fois en vain pour se procurer de cette fameuse constitution que la Rédaction, affirment clairement que, selon les dires des fonctionnaires dudit ministère, la Constitution qu’ils cherchent n’est pas encore disponible à Bangui. Et d’après un cadre dudit ministère qui les a accueillis, poursuivent-ils, cette fameuse constitution est encore sous impression à Moscou, en Russie, et que ça va arriver à Bangui d’ici la fin de la semaine prochaine. Mais d’après une source bien renseignée, Moscou doit passer en revue tous les articles, les amender, avant de la divulguer.
Il est essentiel de rappeler que la nouvelle Constitution elle-même a été l’objet de controverses depuis le début de son élaboration. Certains la considèrent comme illégale et contestent la légitimité de son processus et de son adoption. Cette polarisation profonde au sein de la société centrafricaine, exacerbée par l’absence prolongée du texte officiel, risque de fragiliser davantage la stabilité du pays déjà éprouvé par des années de conflits internes.
En promulguant la Constitution, le président putschiste Faustin Archange Touadera avait affirmé qu’elle était censée guider la République Centrafricaine vers un avenir plus stable et prospère, créer les richesses. Cependant, avec l’actuelle confusion qui règne autour de ce document fondamental, les espoirs d’une transition en douceur vers une nouvelle ère politique sont sérieusement compromis.
La République Centrafricaine a traversé des périodes tumultueuses tout au long de son histoire, mais elle a toujours montré sa capacité à se relever. La résolution de la crise actuelle et la restauration de la confiance dans le système politique sont des étapes cruciales pour permettre au pays de progresser vers une véritable émergence. Il est temps que les dirigeants centrafricains fassent preuve de leadership et mettent en place les bases d’un avenir politique plus stable et prospère pour leur nation.
Par Anselme Mbata
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