Centrafrique : interview exclusive avec le Sergent Bandoka Pacôme.
Dans une série d’interviews que nous avons accordées à quelques éléments de forces armées centrafricaines (FACA) formés au camp Kassaï par les instructeurs européens de l’EUTM et à Béréngo par les instructeurs russes, CNC débute cette semaine avec l’interview de sergent-chef Bandoka Pacôme que vous trouverez ci-dessous :
Corbeau News Centrafrique (CNC) : Bonjour. Veillez-vous vous présenter ?
Bandoka Pacôme (BP) : Bonjour. Je suis Sergent Bandoka Pacôme, chef du groupe du 2ème groupe de la 5ème section du 2ème bataillon d’infanterie territoriale (BIT2)
CNC : dites-nous, c’est depuis quand que vous êtes dans ce centre pour votre formation ?
BP : nous sommes ici dans ce centre depuis le 23 septembre 2018. Il y a de cela 2 mois déjà.
CNC : Comment vous appréciez la formation reçu à Berengo ?
BP : oui la formation que nous avons eu à faire ici, je vois que c’est vraiment une très bonne formation, parce que nous avons eu à acquérir beaucoup de connaissance. On a vu des nouvelles techniques bien même que nous avons fait bien d’autres avant mais ces techniques nous permettent de faire d’exploit sur le terrain.
CNC : Vous avez appris des techniques bien avant, aujourd’hui avec les nouvelles techniques apprises, quelle comparaison pouvez-vous nous faire ?
BP : ce sont des techniques de combats qu’entretemps, on a eu à faire. Puisque avant de venir, on a passé quelque mois de formation à l’EUTEM au camp Kassaï. C’est donc après cette formation que nous sommes venus ici. Donc, ce sont des techniques qui sont presque comparables et je vois ici que c’est des bonnes techniques. Car c’est avec beaucoup de rapidité et d’agressivité que ces techniques nous permettent de mieux nous comporter et de mieux nous battre sur le terrain.
CNC : Donc c’est ce qui veut dire qu’il y a une nette différence entre la formation reçue à Kassaï et la formation de Bérengo ?
BP : ce sont des formations militaires. La formation militaire doit être une formation dure. Donc toute formation militaire n’est pas mauvaise. Avec cette formation que nous avons reçu ici, on a eu a acquérir des nouvelles techniques de combats et des tactiques. Donc c’est vraiment une très belle formation.
CNC : Quelle est le niveau de cohabitation entre vous et vos instructeurs russes ?
Bandoka Pacôme : on a une très belle cohabitation avec nos instructeurs russes. On se comprend très bien et on a une très belle relation entre nous. D’ailleurs dans ce centre, chaque soir aux environs de 15 heures, on nous donne le cours de la langue russe. C’est pour nous permettre de comprendre nos instructeurs s’ils parlent en russe. A gauche et à droite on nous donne ça pour que si on est sur le terrain avec eux, on se comprend facilement.
BP : Y a-t-il de cohésion sociale entre les musulmans et les chrétiens dans ce centre ?
Bandoka Pacôme : L’armée est une grande famille. Etant donné que l’armée est une grande famille, on est là. Y a des chrétiens, des musulmans et même des animistes qui sont parmi nous. Et comme nous sommes censés vivre ensemble, on vit sans distinction ethnique et religieuse.
CNC : Je vous remercie pour votre disponibilité.
BP : Merci à vous pareillement.
Propos recueillis par Claude Michel AZOUMI