Centrafrique : exploitation minière chinoise dans le Mambéré-Kadéï, les jeunes de Sosso-Nakombo s’alarment contre le pillage à grande échelle de leur territoire.
7 coopératives et 3 sociétés minières chinoises installées, la sous-préfecture de Sosso-Nakombo est sur le point de s’éclater. En cause, l’exploitation anarchique à grande échelle des ressources minières de la ville qui pousse les jeunes de la localité a monté au créneau.
Même si personne n’est au courant de la superficie exacte octroyée par le gouvernement centrafricain aux coopératives et sociétés minières chinoises dans la commune de basse Kadéï, les habitants de la Sosso-Nakombo, quant à eux, pense plutôt que leur sous-préfecture est entièrement vendue aux exploitants miniers chinois. En conséquence, personne n’a le droit de creuser, de fouiller, encore moins d’explorer le sol de Sosso-Nakombo si elle n’est pas chinoise.
Ce qui est héritant pour les habitants de la ville, l’exploitation minière chinoise est non seulement industrielle, mais aucune mesure de protection de l’environnement n’est préconisée pour réparer les dégâts causés.
S’ajoutant à cela, aucune infrastructure publique comme l’école, la route ou l’hôpital n’est construit au bénéfice de la population locale comme on a vu dans d’autres pays d’Afrique.
Cependant, les chefs chinois recrutent leurs techniciens dans d’autres pays pendant que les jeunes du coin, quant à eux, sont employés comme des ouvriers ou manœuvres sur leurs chantiers d’or et diamant.
Alors, les jeunes de Sosso-Nakombo, faute de mieux, tentent désespérément de fouiller plus loin dans des rivières dans l’espoir de tomber un jour sur l’or ou diamant. Ce qui est fait d’ailleurs pour certains qui ont eu la chance de trouver un cours d’eau riche en or, mais ils ont été rapidement chassés par les agents de sécurité privés du maire de la ville monsieur Nakombo qui explique au passage que le territoire local est déjà acheté par des Chinois.
Pour la population de Sosso-Nakombo contactée par CNC, le gouvernement doit veuiller non seulement sur l’arrivée massive des étrangers qui travaillent sans titre de séjour sur les chantiers miniers chinois dans la commune de basse Kadéï, mais aussi sur le respect des cahiers de charges miniers dans le pays. Faute de quoi, ils prendront leur responsabilité avant tout contre leur maire qui ne cesse de recevoir des pots-de-vin de ces exploitants chinois.
Berberati, Hervé Zounguéré pour CNC.