Centrafrique: désarmement spectaculaire à Damara d’un milicien anti-balaka, membre de la CPC,  lourdement armé

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Centrafrique: désarmement spectaculaire d’un milicien anti-balaka, membre de la CPC,  lourdement armé à Damara

 

Centrafrique: désarmement spectaculaire d’un milicien anti-balaka, membre de la CPC, lourdement armé à Damara
a la barrière de Damara . CopyrightCNC

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 À Damara, un milicien anti-balaka, membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), lourdement armé, avec  une Kalachnikov en main, a surpris tout le monde ce 13 avril en se rendant à la brigade de gendarmerie pour se désarmer, après avoir marché librement des kilomètres dans la ville sans être inquiété par les forces de sécurité.

 

En effet, ce dimanche 13 avril 2025, un événement spectaculaire a secoué la ville de Damara, située à 75 kilomètres de Bangui, dans la préfecture de l’Ombella-Mpoko, au centre de la République centrafricaine. Un milicien anti-balaka, membre de la CPC, a fait une apparition aussi inattendue qu’audacieuse en se rendant de son plein gré à la brigade territoriale de la gendarmerie pour se désarmer. Ce qui rend cette reddition particulièrement frappante, c’est le profil de l’homme et la manière dont il a traversé la ville sans être intercepté par les forces de sécurité.

 

L’individu, un jeune homme d’une vingtaine d’années, incarnait l’image d’un militaire lourdement armé prêt au combat. Il portait une tenue de camouflage militaire complète, usée par les mois passés dans la brousse, avec des bottes robustes couvertes de boue séchée. À sa main droite, il tenait une Kalachnikov AK-47, le chargeur bien en place, prêt à l’emploi. Sur sa hanche gauche, un couteau de commando à lame longue était soigneusement attaché dans un étui en cuir, tandis qu’une lampe-torche tactique, fixée à sa ceinture, pendait à droite, témoignant d’une préparation pour des opérations nocturnes. Une cartouchière en travers de la poitrine contenait des munitions supplémentaires, et un petit sac à dos kaki laissait deviner d’autres équipements de survie. Tout dans son allure indiquait un homme entraîné, équipé pour la guerre, et déterminé.

 

Ce milicien est sorti de la brousse environnante, où lui et ses compagnons rebelles étaient positionnés depuis plusieurs mois, selon ses propres aveux. Il a marché avec assurance, presque avec défi, à travers les rues de Damara. Pendant son trajet, qui l’a mené de la périphérie sauvage jusqu’au cœur de la ville, il n’a montré aucun signe d’inquiétude. Les habitants, voyant cet homme armé déambuler en plein jour, ont préféré s’écarter, murmurant entre eux, tandis que les patrouilles habituelles : gendarmes, éléments des Forces armées centrafricaines (FACA), les éléments de la garde présidentielle, ou même les mercenaires russes du groupe Wagner,  semblaient étrangement absentes ou indifférentes.

 

Arrivé à la brigade de gendarmerie, le spectacle a pris une tournure encore plus saisissante. Les gendarmes, d’abord méfiants face à cet homme bardé d’équipements militaires, l’ont entouré, armes pointées sur lui. Mais le milicien a levé les mains, déclarant sans hésitation qu’il venait pour se désarmer volontairement. Après une fouille rapide, ils lui ont retiré sa Kalachnikov, son couteau, et le reste de son équipement, avant de le placer en détention temporaire pour interrogatoire.

 

Lors de cet échange, l’homme a révélé des informations troublantes. Il a expliqué que, depuis plusieurs mois, lui et ses camarades rebelles encerclaient Damara, observant les moindres faits et gestes dans la ville. « On voyait les patrouilles passer, les gendarmes, les FACA, les éléments de la garde présidentielle, et même les Russes de Wagner. On voyait aussi les chasseurs et les civils, mais on n’a jamais voulu attaquer », a-t-il déclaré aux gendarmes. Ces révélations jettent une lumière sur la porosité de la sécurité à Damara, une ville présidentielle censée être un bastion protégé par des forces multiples.

 

La situation a failli dégénérer lorsque des éléments de la garde présidentielle ont exigé que le jeune rebelle leur soit remis. Selon des sources sécuritaires, leur intention était claire : l’interroger par des moyens brutaux, voire le torturer, pour obtenir des informations sur ses complices. Mais les gendarmes ont tenu bon. « Cet homme est venu de lui-même, il a marché à travers Damara sans agresser personne. S’il avait voulu faire du mal, il aurait pu attaquer n’importe qui sur son chemin, y compris nous-mêmes », a argumenté un sous-officier de la gendarmerie. Face à la pression, ils ont finalement décidé de transférer le milicien à Bangui, où il pourra intégrer le processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR).

 

Rappelons que cet incident spectaculaire dévoile des failles profondes dans le dispositif de sécurité de Damara. Comment un homme aussi lourdement armé a-t-il pu traverser une ville dite sécurisée sans être repéré ni arrêté ? Où étaient les patrouilles des FACA, de la garde présidentielle, et des mercenaires russes de Wagner, si souvent vantés comme un rempart contre les groupes armés ? La population de Damara, choquée par cette scène, s’interroge sur la réalité de la protection promise par les autorités. Cet événement, s’il marque un pas vers la pacification avec la reddition volontaire d’un rebelle, souligne aussi l’urgence pour le gouvernement centrafricain de revoir sa stratégie sécuritaire, loin des discours officiels qui peinent à convaincre….

 

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