Centrafrique : Berberati, quand les habitants s’inquiètent du comportement délirant des soldats Faca.
Bangui, le 25 octobre 2017.
Par : Anselme Mbata, CNC.
Viol, tabassage, menace, racket et intimidation, c’est le quotidien d’une partie des habitants de Berberati qui tentent de survivre malgré tout face au comportement plus ou moins anti-social des soldats de l’armée régulière (Faca) déployés dans la région. Mais pourquoi Berberati, une ville de rêve et tranquille épargnée pour l’instant des conflits communautaires, est devenue aujourd’hui une zone où la loi tente de ne plus exister ?
Si aujourd’hui la ville de Berberati est relativement calme, c’est grâce aux efforts des uns et des autres qui souhaitent voir cette deuxième ville du pays préserver son état cosmopolite et accueillant. Mais depuis le redéploiement des soldats Faca dans cette ville, certains habitants se plaignent sans cesse, des actes des traitement inhumains et dégradants qu’ils subissent de la part des Faca.
Selon les différents témoignages recueillis par CNC, après le départ des soldats congolais de la minusca de leur base de Lacemo, les soldats Faca ont repris celle-ci et ont installé leur quartier général (QG). D’après les témoins, à l’intérieur de ladite base il y’a un point d’eau de source arrangé par les anciens occupants congolais de la Minusca qui ont l’habitude de laisser les habitants du secteur s’approvisionner comme une fontaine publique. Mais après le départ des soldats congolais de la base Lacemo, les choses ont radicalement changé non seulement concernant l’accès du public à la source, mais aussi le mode de passage piéton devant la base.
De l’avis des victimes, contrairement aux soldats congolais de la Minusca, les Faca quant à eux interdisent totalement au public d’avoir accès à la source d’eau installée dans la base Lacemo. Dans le cas contraire, le contrevenant risquerait de payer par sa peau. Entre temps, des nombreux usagers de cette fontaine n’ont pas été informés de cette interdiction et ils sont pris au piège des Facas, certains ont subi même des actes du mauvais traitement de la part de ces soldats Faca.
Comme si cela ne suffisait pas, le passage devant la base est aussi interdit alors que leurs frères d’armes congolais de la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies en Centrafrique (MINUSCA), le piétons pouvaient marcher dans les deux sens sans s’inquiéter. Avec les Faca, toute personne qui ne fait pas attention au respect de cette disposition arbitraire, elle serait corrigée comme des nombreux élèves qui ont déjà subi des coups de fouets par ce qu’ils n’ont pas fait attention.
Autres faits aussi inquiétants pour la population, plusieurs témoins contactés par CNC affirment avoir signalé la présence de plusieurs dizaines d’hommes armés dans la ville de Gamboula à seulement 100 kilomètres de Berberati, alors que les Faca, informés de cette mystérieuse présence des hommes armés, ils n’ont pas pris leur courage de mourir pour la patrie afin de se rendre dans cette commune de Gamboula.
Peut-on parler vraiment des Faca réformées ?
En tout cas pour les Centrafricains , aucun changement n’est observé dans le comportement des soldats des Forces armées centrafricaines (FACA).
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