Centrafrique : à Ndachima, les russes donnent un ultimatum à la population locale
Bangui, 26 septembre 2023 (CNC) – La République centrafricaine confrontée depuis plus de trois décennies de crises humanitaires, s’apprête à affronter une autre crise sans précédent de son histoire, pour cette fois, provoquée et alimentée par les actions iniques des autorités et mercenaires russes. À Ndachima, une localité minière située dans la préfecture de la Ouaka, les Russes, agissant à travers l’entreprise fictive du groupe Wagner, ont récemment donné un ultimatum choquant à la population locale : partir ou subir les conséquences. Cette ultimatum est le dernier exemple d’une série de déplacements forcés perpétrés par les russes au nom de la cupidité et de la prédation des ressources naturelles.
La première chose qui frappe dans cette affaire est l’arrogance totale des Russes. Ils revendiquent, sans aucune légitimité, la totalité de la localité de la ville Ndachima au motif qu’ils l’ont déjà achetée et l’argent versé à Touadera et à son gouvernement. Cette revendication est non seulement dénuée de fondement à première vue, sur le plan de droit, contraire à tous les principes de justice et de droits de l’homme au monde, mais elle s’apparente à une réalité juridique centrafricaine sous le règne de Touadera qui va bientôt se produire au regard de la loi Bitcoin votée par les députés sans baccalauréat qui se plaignent aujourd’hui. Les habitants de Ndachima, qui ont vécu sur ces terres depuis des générations, se voient maintenant contraints de quitter leur domicile sans raison, sans aucun motif d’utilité publique, sans aucune compensation financière ou préparation pour leur délocalisation.
Le mépris affiché par le gouvernement centrafricain et les Russes envers la population locale est flagrant. Ils ont imposé cet ultimatum de manière autoritaire à leur niveau, ignorant les procédures d’expulsion, les droits fondamentaux des habitants à la sécurité, à la propriété et à la dignité. Cette décision unilatérale de la part de l’entreprise Wagner, agissant de manière mafieuse, montre à quel point la vie humaine est insignifiante pour ceux qui contrôlent actuellement la République centrafricaine.
Ce n’est malheureusement pas la première fois que les Russes se livrent à de tels actes de déportation. En 2021, dans la localité de Sibut, ils ont expulsé de force les habitants sous prétexte de cultiver sur les parcelles des tomates. À ce jour, aucun champ de tomate et aucune usine de transformation de ces tomates n’ont vu le jour dans cette région, mettant en évidence le caractère fallacieux de leurs justifications.
La communauté internationale ne peut plus rester silencieuse face à cette nouvelle forme d’esclavage et de ces violations flagrantes des droits de l’homme perpétrées par les Russes en République centrafricaine. Il est grand temps que des sanctions sévères soient imposées à ceux qui sont responsables de ces actes répréhensibles. Les autorités russes et les autorités putschistes de Centrafrique doivent être tenues pour responsables de leurs actions, et les habitants de Ndachima méritent un soutien international pour faire valoir leurs droits fondamentaux.
L’ultimatum cruel imposé par les russes à Ndachima ne peut être toléré. Il est impératif que la communauté internationale agisse rapidement pour mettre fin à ces abus odieux et pour protéger les droits et la dignité des populations locales en République centrafricaine.
Par Bertrand Yékoua
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.