2025…L’ANNÉE ÉLECTORALE POTENTIELLEMENT CRISOGENE
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
À l’instar des autres États du continent africain tels que la Côte d’ivoire, le Cameroun, le Togo, le Burundi, la Tanzanie, les Comores, le Malawi, l’Égypte et les Seychelles, l’année 2025 sera pour la Centrafrique celle de la foire électorale.
En effet, il s’agit des présidentielles, législatives, sénatoriales et municipales pour les uns mais pour la Centrafrique, ce seront des élections groupées c’est-à-dire les présidentielles, législatives et peut être pour la première fois de l’histoire les municipales.
Les enjeux politiques de cette festivité électorale de 2025 sont énormes et s’inscrivent dans un climat politique tendu, hystérique où les ondes électrostatiques se pavanent et même se bousculent dans une stratosphère brouillardeuse.
Les intentions affichées et mal négociées du pouvoir de Bangui de confisquer le trône se multiplient à travers le balisage de terrain qui se traduit dans les faits et gestes introduisant ainsi négativement son mandat dans l’histoire en gouvernant le pays avec égoïsme.
Trahis par les agitations des innombrables associations de soutien, les affres liés à un troisième mandat vecteur d’instabilité politique sont perceptibles.
Il s’agit entre autres de la modification sur mesures de la constitution, de la désignation opaque et illégale des membres du conseil constitutionnel sensé garantir la démocratie, de la réforme unilatérale de l’organe chargé de la gestion des opérations électorales (ANE), ainsi que de la réforme sans concertation consensuelle de la loi électorale.
Fort de ce qui précède, on assiste par voie de conséquence à l’affaiblissement des leviers institutionnels, à la perversion du droit ainsi que des institutions.
À titre de rappel, il apparaît important de souligner que l’opposition démocratique acteur principal de l’équilibre démocratique refuse systématiquement de reconnaître la nouvelle constitution et proclame son attachement à la constitution du 30 mars 2016 jugée en connexion aux aspirations du peuple puisque derivée du forum de Bangui en 2015.
Elle déclare en conséquence participer à aucune compétition électorale si la constitution du 30 mars 2016 n’est pas restaurée…condition sine qua non et non négociable.
Face à ce qui s’apparente à un dilemme avec des intentions extrêmement opposées, le citoyen lambda s’interroge :
– Au regard des tensions entre le pouvoir et l’opposition démocratique, la réconciliation nationale est-elle encore possible ?
– Les élections groupées du mois de décembre 2025 auront-elles lieu dans le délai prescrit par la loi ?
– Un glissement du calendrier électoral est-il prévisible ?
– A défaut, une transition politique consensuelle est-elle prévisible ?
– Un dialogue politique inclusif et constructif tant réclamé par l’opposition démocratique est-il encore possible ?
En tout état de cause et en dépit des opérations de charme à l’allure de la precampagne à un troisième mandat ( libération de prisonniers, electrification par voie solaire, saupoudrage de goudron ou enrobage d’une dizaine de kilomètres de route, récupération politique de la qualification de notre équipe nationale de football, discours et creux sur l’état de la nation pour draguer les parlementaires), notre nation a encore la chance de sauver ce qui peut l’être.
En conséquence de ce qui précède et pour créer un climat favorable à une élection apaisée, transparente, et acceptée par tous, nous exportons
le pouvoir de Bangui de renoncer au projet mortifere de troisième mandat, de se choisir un dauphin dès maintenant avant qu’il ne soit trop tard et d’ouvrir un dialogue politique franc et inclusif avec l’opposition démocratique.
Nous vous rappelons in fine qu’il faut se méfier d’un peuple apeuré qui ne parle pas…car un problème ne peut résoudre un autre problème et qu’un problème peut aussi en cacher un autre.
Au delà de tout, nous tenons à signaler qu’on ne récolte que ce qu’on a semé et qu’au final, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets…
Malheur à ceux où celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat contraire.
Mais attention, ne le dites à personne…
Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi depuis Limassa.
Bernard SELEMBY DOUDOU
Juriste, Environnementaliste
Administrateur des élections.
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