Bangui : un policier en état d’ivresse avancée provoque un grave accident sur l’avenue des martyrs

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Bangui : un policier en état d’ivresse avancée provoque un grave accident sur l’avenue des martyrs

 

Bangui : un policier en état d’ivresse avancée provoque un grave accident sur l’avenue des martyrs
Commissariat du huitième arrondissement de Bangui. Photo CNC

 

Un agent de police en état d’ébriété avancé a causé un accident avec plusieurs blessés mercredi 6 août 2025, après avoir poursuivi un jeune homme sur la rue Mbaïkoua, menant sur le pont de Miskine, dans le cinquième arrondissement de Bangui.

 

Rédigé le 07 août 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

 

Les faits ont débuté en fin de journée dans un débit de boisson situé au croisement du huitième arrondissement de Bangui. Le policier, connu sous le nom de Makeur, buvait sur place quand il a pris à partie un jeune vendeur de boissons. Plusieurs témoins rapportent à une équipe des journalistes du CNC qui est arrivée sur place que l’agent, en uniforme et visiblement alcoolisé, a commencé par harceler le vendeur avec des propos déplacés, avant de s’en prendre directement à lui en insultant sa mère. Le policier a même pris la bouteille de sa bière et jette sur le jeune homme. Malgré les provocations répétées et de plus en plus agressives, le jeune homme a gardé son sang-froid.

 

Face à cette escalade, le jeune a préféré quitter les lieux à pied pour éviter les ennuis. Il a quitté le croisement du huitième arrondissement et a pris la direction du pont de Miskine, sur l’avenue Mbaïkoua, dans le cinquième arrondissement, pensant sans doute que le policier, très ivre,  en resterait là. Mais Makeur, déterminé à en découdre avec le jeune, n’avait pas l’intention de lâcher prise. Dans son état d’ivresse, il a rapidement trouvé une moto-taxi et s’est lancé à la poursuite du jeune homme.

 

Une fois sur l’avenue Mbaïkoua menant au pont de Miskine,  le policier a retrouvé le jeune et le capture de force. Sans ménagement, il a ensuite voulu le traîner vers le commissariat du huitième arrondissement. Mais en arrivant sur l’avenue des martyrs, le policier, voudrais traverser pour se rendre au commissariat. Le jeune homme, désormais prisonnier de cet agent hors de contrôle, n’avait plus d’échappatoire.

 

C’est au moment de cette traversée forcée que le drame s’est produit. L’avenue des Martyrs, connue pour sa circulation dense et rapide, voyait arriver une moto transportant plusieurs passagers à vive allure. Le jeune homme, encore tenu fermement par le policier, a aperçu la moto qui approchait et a instinctivement tenté de traverser vite pour éviter le danger. Mais le policier Makeur, dans son état d’ébriété avancée, n’a rien voulu entendre. D’un geste brutal et irréfléchi, il a poussé violemment le jeune homme directement sur la chaussée en face de la moto qui arrive en vive allure.

 

La collision était désormais inévitable. La moto a percuté violemment le jeune homme, qui a chuté  immédiatement au sol. Au même moment, le conducteur de la moto et ses passagers ont été violemment projetés également au sol et gravement blessés. La moto elle-même a été complètement détruite dans le choc.

 

Alors que la scène se déroulait à quelques mètres seulement du commissariat du 8ᵉ arrondissement, des policiers en civil sont rapidement arrivés sur place. Pourtant, au lieu de porter secours aux blessés qui sont encore au sol et de sécuriser la zone comme l’exige la procédure, ils ont choisi une tout autre approche. Discrètement, ils ont fait partir leur collègue Makeur des lieux. Les victimes, elles, sont restées sans la moindre assistance.

 

Par la suite, le jeune homme à l’origine involontaire de l’accident a été légèrement blessé par coup de chance, malgré sa chute sur le goudron. Quant aux blessés de la moto, ils n’ont reçu aucun soin immédiat malgré leurs blessures apparemment graves. Aucun secours n’a été appelé, aucun dispositif d’urgence n’a été mis en place. Le policier Makeur, pourtant seul responsable de cette tragédie, est reparti librement comme si de rien n’était.

 

Cet acte criminel impliquant un élément de force de l’ordre en état d’ivresse avancé pousse les centrafricains à s’interroger sur le fonctionnement interne de la police centrafricaine, où des agents manifestement problématiques continuent leur service sans la moindre surveillance. L’impunité demeure la règle, même lorsque des fautes graves sont commises en plein jour et devant témoins.

 

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