Attaque sanglante à Zankon : six morts, dont une femme, dans une spirale de représailles

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Attaque sanglante à Zankon : six morts, dont une femme, dans une spirale de représailles

 

Attaque sanglante à Zankon : six morts, dont une femme, dans une spirale de représailles
brigade de la gendarmerie de Ngaoundaye. CopyrightCNC

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Dans la nuit du 24 février 2025, le village de Zankon, situé à 25 km de Ngaoundaye et 16 km de Ndim, a été ravagé par une attaque d’une violence inouïe. Dès 4h15, des assaillants ont frappé, tuant six personnes, dont une femme, incendiant plus de 25 maisons et quatre commerces avant de se retirer à 6h32. Cette offensive, clairement motivée par des représailles, plonge une fois de plus la sous-préfecture de Ngaoundaye dans le chaos et expose l’incapacité totale du gouvernement centrafricain à protéger ses citoyens.

 

Une réponse tardive des soldats FACA

 

Les bataillons d’infanterie territoriale BT8 de Ngaoundaye et BT9 de Ndim sont intervenus sur les lieux après le drame à Zankon. Leur présence, si elle permet de limiter les dégâts supplémentaires, arrive bien trop tard pour sauver des vies ou empêcher les destructions. Le sous-préfet et le maire de Ngaoundaye, en mission à Zankon la veille, ont eu la chance de quitter le village avant l’assaut. Mais pour les habitants, abandonnés à leur sort, aucune aide n’est venue à temps.

 

Une riposte prévisible

 

Cette attaque n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel clair. Elle découle d’un enchaînement de tensions que le pouvoir a laissé pourrir. Depuis plusieurs semaines, des jeunes du village Zankon, organisés en milices d’autodéfense, s’en prennent aux éleveurs peulhs, tuant plusieurs d’entre eux dans les environs. Le 24 février, cette agression a trouvé sa réponse : les Peulhs ont frappé Zankon en représailles. Ce cycle de vengeance a été alimenté par un événement antérieur : entre le 15 et le 17 février, près de Bozoum dans la préfecture de l’Ouham-Pendé, des miliciens soutenus par la préfète de ladite préfecture ont massacré une soixantaine d’éleveurs peulhs et abattu un millier de bœufs. Ce bain de sang, ignoré par Bangui, a mis le feu aux poudres.

 

Un gouvernement coupable, des médias à la botte

 

Le président Faustin-Archange Touadéra et son gouvernement sont les premiers responsables de ce drame. Leur refus d’agir face aux violences de Bozoum, leur silence face aux préfets qui arment des milices, et leur incapacité à sécuriser les zones rurales ont conduit droit à Zankon. Les FACA, déployées après les faits, ne font que masquer une absence totale de prévention. Pendant ce temps, les médias jouent un jeu honteux. Aujourd’hui, ils hurlent sur toutes les ondes à propos des six morts de Zankon, mais quand une soixantaine de Peulhs ont été tués près de Bozoum, ils n’ont rien dit. Alignés sur le mutisme officiel, ils protègent un pouvoir qui couvre les criminels et abandonne les victimes.

 

Un pays livré à lui-même

 

Les six morts de Zankon, dont cette femme dont la vie a été arrachée, sont le prix d’un État défaillant. À Bangui, Touadéra et ses ministres restent terrés dans leurs bureaux, indifférents au sort des villageois. Les appels à prendre les armes se répandent sur les réseaux sociaux, signe que la population n’attend plus rien d’un gouvernement censé la protéger. Zankon n’est qu’un symptôme : sans un sursaut dont ce régime semble incapable, la Centrafrique s’enfonce dans une spirale de haine. Les médias peuvent bien faire du bruit aujourd’hui, mais leur silence d’hier et la complicité du pouvoir ont du sang sur les mains.

 

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