Bangui, 22 nov. 21 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Ce samedi 20 novembre 2021 dans la matinée, devant le siège de la cour pénale spéciale à Bangui, une dizaine des jeunes, probablement manipulés, est descendue dans la rue pour exprimer leur mécontentement à la suite de l’arrestation par la Cour Pénale Internationale (CPS) du ministre Hassan Bouba, ancien coordonnateur politique du groupe rebelle UPC du chef rebelle Ali Darassa, a constaté sur place un journaliste du CNC.
C’était le vendredi 19 novembre vers 11 heures qu’une unité de la gendarmerie, sur ordre des juges d’instruction de la cour pénale spéciale, est allée interpeller le ministre de l’Élevage et de la Santé animale Hassan Bouba. Avant son interpellation, ce dernier était avec le chargé de mission diplomatique du chef de l’État dans son bureau. Les gendarmes, après leur arrivée dans le ministère, ont du attendre quelques minutes dans la salle d’attente avant de pénétrer dans le bureau et l’interpeller, tout en le rassurant qu’il n’est pas en état d’arrestation, mais juste pour aller lui poser quelques questions sur des dossiers en cours.
C’est ainsi que trois heures plus tard, la cour pénale spéciale a publié un communiqué, indiquant que le ministre Hassan Bouba leur avait demandé un délai de cinq jours pour préparer sa défense. C’est ainsi qu’il a été placé en détention provisoire à la prison du camp de Roux jusqu’au 26novembre prochain, date à laquelle il y’aura une confrontation avec les juges d’instruction en présence de ses avocats.
Entre-temps, à la présidence de la République, c’est la colère et stupéfaction.
« C’est quoi encore avec l’arrestation du ministre Ali Hassan Bouba par la CPS ? », se demandent les conseillers du chef de l’État. Mais 24 heures plus tard, une poignée des personnes, probablement manipulées, est allée manifester devant le bureau de la cour pénale spéciale (CPS) à Bangui pour marquer leur étonnement vis-à-vis de la démarche des juges d’instruction.
« Nous, à notre niveau, on se rend compte que la CPS se préoccupe toujours des petits poissons. Mais les vrais leaders des groupes armés, ceux qui commettent des bavures ce sont ceux-là qui se trouvent actuellement au Tchad. Si la CPS arrive à arrêter ces gens-là, je pense que les petits poissons, ça ne sera pas vraiment une chose… », estime un autre manifestant qui ajoute que pour eux, l’arrestation du ministre Hassan Bouba est « injuste ».
Rappelons que le ministre Hassan Bouba est l’un des bras droits des mercenaires russes dans les groupes armés, notamment de l’UPC. On les a soupçonné d’avoir manipulé ce groupe des personnes pour manifester devant le bureau de la CPS. Mais chose étonnante, le ministre Hassan Bouba, quelques jours avant son arrestation, avait précisé à certains de ses amis que si sa maman est encore en vie, rien ne peut lui arriver. Mais la mère est toujours en vie, mais il est arrêté. Étonnant !
Par Anselme Mbata
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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