Après une première vidéo choc, une deuxième montre encore les FACA brutaliser les civils : les réseaux sociaux centrafricains s’enflamment

0
931

Après une première vidéo choc, une deuxième montre encore les FACA brutaliser les civils : les réseaux sociaux centrafricains s’enflamment

 

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 À peine remise d’une vidéo d’agressions par les FACA, la Centrafrique découvre une deuxième, encore plus violente, qui met les réseaux sociaux en ébullition.

 

Une vague d’indignation déferle sur la République centrafricaine après la diffusion de deux vidéos montrant des soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) en train de brutaliser des civils. La première, tournée sur le site minier de Gomio, à 10 km de Yaloké, sur l’axe de Zawa,  dans la préfecture de l’Ombella-M’Poko, expose des femmes enceintes, des mères et des jeunes violemment agressés. La seconde, apparue quelques heures plus tard, révèle des scènes tout aussi insoutenables : des jeunes tabassés sans ménagement par des éléments de la garde présidentielle, cette fois, selon les internautes,  à Sosso-Nakombo, une zone minière de la Mambéré-Kadéï, à l’ouest du pays. Ces images, relayées massivement sur les réseaux sociaux, jettent une ombre inquiétante sur l’armée nationale et ravivent les tensions dans un pays déjà en état de coma.

 

Des graviers au cœur du conflit

 

Derrière ces actes de violence, un même motif revient : les graviers. Dans ces zones riches en or et en diamants, les entreprises minières exploitent les ressources, laissant derrière elles des résidus que les populations locales tentent de récupérer pour gratter quelques miettes de richesse. Mais les soldats FACA, déployés sur place, revendiquent l’exclusivité de ces graviers, interdisant aux habitants d’y toucher. C’est là que les choses dégénèrent. À Gomio comme à Sosso-Nakombo, les civils qui s’approchent des tas de graviers sont accueillis par des coups, parfois jusqu’à l’évanouissement, selon les victimes. Les vidéos montrent des scènes brutales, sans retenue, où la force semble être la seule réponse.

 

Un communiqué qui ne convainc personne

 

Devant le tollé provoqué par la première vidéo, l’état-major des FACA a publié un communiqué rapide, affirmant qu’il s’agissait d’images anciennes, œuvre « des ennemis de la paix » visant à déstabiliser le pays. Les responsables auraient été sanctionnés, assure-t-on, et des mesures prises. Mais ces déclarations sont toutes aussi ridicules. Qui a été puni ? Quand ? Où sont les preuves de ces sanctions ? Rien de tangible n’a été présenté, et les soldats impliqués sont toujours en poste. Pire, l’apparition de la seconde vidéo, tournée à Sosso-Nakombo, a réduit ce communiqué à une coquille vide. Cette fois, ce sont des membres de la garde présidentielle qui passent à l’action, frappant sans explication, dans un silence assourdissant des autorités. Aucune réponse officielle n’a suivi.

 

Une armée à la méthode de Wagner

 

Ce déchaînement de violence n’étonne pas tout le monde. Pour beaucoup, il porte la signature des mercenaires russes du groupe Wagner, qui forment les FACA depuis des années. « On ne leur a pas appris les droits humains ni le droit humanitaire international », lâche un officier FACA               joint au téléphone depuis Bangui. « Prendre une arme, tirer, frapper, mutiler : c’est tout ce qu’ils savent faire, parce que c’est ce que les Russes leur ont enseigné ». Cette influence russe sur l’armée nationale pousse à s’interroger : que devient une force censée protéger son peuple quand elle est façonnée par des mercenaires aux méthodes brutales ? Les images de Gomio et Sosso-Nakombo semblent apporter une réponse glaçante.

 

La population au bord de l’explosion

 

Sur les réseaux sociaux centrafricains, la colère gronde. Les vidéos ont mis le feu aux poudres, et les commentaires fusent : « C’est notre armée qui nous tue ! », « Où est la justice ? », « On ne peut plus vivre comme ça ! ». Dans un pays où la population endure déjà conflits, pauvreté et insécurité, ces actes viennent raviver un sentiment d’abandon. Les habitants des zones minières, eux, oscillent entre peur et révolte. Car ce qui choque, au-delà des coups, c’est l’absence de réaction concrète des autorités. Les soldats frappent, les vidéos circulent, mais rien ne bouge.

 

Toutefois, ces événements posent une question lancinante : jusqu’où ira cette spirale de violence ? Une armée formée par des mercenaires, des civils malmenés pour des graviers, un état-major qui esquive : le tableau est sombre….

 

CONTACTER CORBEAU NEWS CENTRAFRIQUE

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Rejoignez notre communauté

Chaine officielle du CNC

Invitation à suivre la chaine du CNC

CNC Groupe 3

CNC groupe 4

CNC groupe le Soleil

Note : les deux premiers groupes sont réservés  uniquement aux publications officielles du CNC