Bangui (CNC) – Le gouvernement centrafricain est au centre de mauvais feuilleton, depuis plusieurs semaines, concernant l’attribution du marché de confection et de la délivrance des cartes d’identité nationale et autres documents administratifs centrafricains à la société libanaise Almadina, et le Premier ministre Firmin NGRÉBADA a voulu siffler la fin de la récréation.
C’est la principale raison de la rencontre du lundi 5 août entre le Premier ministre Firmin NGRÉBADA et le syndicat de police qui menacent depuis plusieurs jours d’entrer en grève s’il n’obtenait pas du gouvernement une réponse satisfaisante à leurs revendications comprenant, entre autres, l’application intégrale du décret du statut particulier des policiers, l’annulation pure et simple de la vente d’un immeuble de la police à une société libanaise, la problématique de l’octroi à la société Almadina le marché de confection et la délivrance des cartes d’identité nationale, des cartes de séjour et des passeports ainsi que l’augmentation sensible de leur prix…
En présence du directeur général de la police et de son adjoint, des membres du cabinet de la primature et du ministère de la Sécurité publique ainsi que de l’Inspecteur central de la police, le Premier ministre a entendu toutes les parties avant de clairement mentionner au syndicat qu’il ferait de son mieux pour répondre dans un bref délai à leurs deux premières revendications concernant la vente de l’immeuble de la police et de la mise en application des effets financiers du décret du statut particulier des policiers.
S’agissant de l’octroi du marché de confection et de la délivrance des cartes d’identité nationale et de séjour à la société Almadina ainsi que l’augmentation de son prix, le Premier ministre n’est pas passé par quatre chemins pour mettre en garde les policiers concernant ce qu’il appelle « une décision politique ».
Pour lui, la décision du gouvernement d’attribuer le marché de confection et de délivrance des documents administratifs à une société étrangère est d’ordre politique. En ce sens, les policiers n’ont aucun droit de regard ou de commentaire quelconque sur une décision politique, et ils doivent y mettre fin immédiatement.
C’est ainsi qu’à 18 heures, l’entretien entre le Premier ministre et le syndicat de police a mis fin.
Prenant note de la décision du Premier ministre, le syndicat explique vouloir informer sa base avant de décider.
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