AchgaAr Nouradine Ramat : la nouvelle figure rebelle qui hante Bangui
Bangui, 18 septembre 2023 (CNC) – Depuis la montée en puissance de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) en République centrafricaine, la situation sécuritaire dans le pays est devenue de plus en plus complexe. Alors que le régime de Bangui espérait que l’appui des forces de la milice russe Wagner ramènerait la paix de manière définitive, de nouvelles menaces émergent sur le terrain, notamment la montée en puissance d’AchgaAr Nouradine Ramat, un potentiel redoutable chef rebelle centrafricain basé au Soudan.
AchgaAr Nouradine Ramat, un centrafricain d’origine arabe, est né à Bossangoa. Avant de s’exiler au Soudan, il avait combattu au sein de divers groupes armés en République centrafricaine. Cette figure énigmatique est devenue le centre d’attention, car il menace de descendre sur Bangui avec une force de combattants qu’il recrute localement. Cette force, dont le nombre exact reste incertain, est estimée entre 5 000 et 10 000 hommes, stationnée près de la frontière entre le Soudan et le Tchad.
L’une des questions les plus controversées entourant AchgaAr Nouradine Ramat concerne la composition de ses troupes. Alors que certains observateurs affirment que ses combattants sont des mercenaires somaliens et sud-soudanais venus renforcer les rangs des rebelles de la milices des Forces de Soutien Rapide (RSF) du vice-président soudanais Mohamed Hamdan Daglo alias Hemetti, les proches de Ramat rejettent catégoriquement ces allégations. Ils affirment que tous les membres de leur mouvement politico-militaire sont des Centrafricains et qu’aucun étranger ne fait partie de leurs rangs.
Cependant, malgré les dénégations, il est difficile de vérifier la véracité de ces affirmations en l’absence de données fiables sur la composition précise de la force d’AchgaAr Nouradine Ramat. Cette incertitude alimente les inquiétudes quant à l’impact potentiel de cette nouvelle menace sur la stabilité déjà précaire de la République centrafricaine.
Le contexte régional ne fait qu’ajouter à cette préoccupation. Avec la saison sèche qui approche, les conditions pour les opérations militaires deviendront plus favorables, augmentant ainsi le risque d’une escalade des affrontements. De plus, la présence d’AchgaAr Nouradine Ramat au Soudan, un pays qui a historiquement été un refuge pour les rebelles centrafricains, complique davantage la situation.
La montée en puissance d’AchgaAr Nouradine Ramat est un rappel brutal de la fragilité de la situation en République centrafricaine. Alors que le gouvernement de Bangui lutte pour rétablir la stabilité et la sécurité dans le pays, de nouvelles menaces émergent, mettant en péril les efforts déployés jusqu’à présent.
La résolution de cette crise exige une approche globale, impliquant non seulement des mesures militaires, mais aussi des efforts diplomatiques pour résoudre les causes profondes du conflit.
Par Moïse Banafio
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