Accident de la compagnie RAKO AIR : le ministre Arnaud Djoubaye Abazène et ses complices cherchent à détourner les fonds destinés aux victimes

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Accident de la compagnie RAKO AIR : le ministre Arnaud Djoubaye Abazène et ses complices cherchent à détourner les fonds destinés aux victimes

Accident de la compagnie RAKO AIR : le ministre Arnaud Djoubaye Abazène et ses complices cherchent à détourner les fonds destinés aux victimes

 

 

Rédigé le 25 novembre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

Le ministre d’État à la Justice, Arnaud Djoubaye Abazène, et ses complices au pouvoir tentent actuellement de mettre la main sur le compte bancaire saisi d’un défunt homme d’affaires. Ces fonds devaient servir à indemniser les familles des victimes d’un accident aérien mortel survenu entre Pointe-Noire et Bangui. Cette tentative de détournement montre à quel point l’avidité gangrène le sommet de l’État centrafricain.

 

 

Pour comprendre cette affaire, il faut remonter à Alhadji Biri, un homme d’affaires d’origine nigériane établi en Centrafrique. Propriétaire de la célèbre chaîne de magasins Africa Auto installés dans toute la capitale Bangui, cet entrepreneur brassait des milliards de francs CFA. Son empire commercial s’étendait entre la Centrafrique et le Nigeria.

 

Au-delà de ses magasins, Alhadji Biri avait créé une petite compagnie aérienne baptisée RAKO AIR. La compagnie disposait d’un avion dédié uniquement aux liaisons commerciales entre le Congo, la Centrafrique, l’Angola et d’autres destinations d’Afrique centrale. Cette compagnie servait principalement au transport dans le cadre de ses affaires diamantifères. L’homme d’affaires, collecteur de diamants, parcourait l’Afrique centrale pour développer ses activités.

 

Le drame survient lorsque l’avion de RAKO AIR, parti d’Angola en passant par Brazzaville et Pointe-Noire pour rejoindre Bangui, disparaît en plein vol. L’appareil s’écrase, tuant tous les passagers à bord. Bien qu’il s’agisse d’un petit avion, la perte de toutes les vies à bord représente une tragédie humaine considérable.

 

Selon les procédures habituelles dans ce genre de situations, il fallait indemniser les familles des victimes. La justice centrafricaine saisit donc l’affaire. Les comptes bancaires d’Alhadji Biri sont immédiatement bloqués, la compagnie RAKO AIR mise sous séquestre. Les fonds devaient obligatoirement servir à indemniser les familles endeuillées par la catastrophe aérienne. Ces mesures judiciaires visaient à garantir que les victimes et leurs proches reçoivent une compensation financière pour le préjudice subi. Le compte bancaire saisi contenait des sommes considérables destinées exclusivement à cet usage.

 

Depuis la mort d’Alhadji Biri et le début de la procédure de succession, le ministre de la Justice Arnaud Djoubaye Abazène et ses complices au pouvoir cherchent à détourner ces fonds. Ils tentent de mettre la main sur le compte bancaire saisi qui devait servir à indemniser les victimes de l’accident aérien. Cette manne d’argent, censée réparer le préjudice des familles qui ont perdu leurs proches dans la tragédie de RAKO AIR, est devenue l’objet de convoitise du ministre et de son entourage. Ils veulent capter ces fonds pour un usage personnel, spoliant ainsi les victimes d’un accident déjà traumatisant.

 

Le ministre et ses complices cherchent par tous les moyens à accéder à ce compte bancaire bloqué, ignorant totalement le fait que cet argent appartient de droit aux familles endeuillées. Cette tentative de détournement démontre un mépris total pour la vie humaine et pour les victimes.

 

Ce qui choque le plus dans cette affaire, c’est que le ministre Arnaud Djoubaye Abazène a déjà amassé une fortune colossale à travers divers trafics et malversations. Il a accaparé presque tous les terrains de valeur dans la capitale Bangui, multipliant les opérations mafieuses et les enrichissements illicites.

 

Un épisode de son parcours montre bien son avidité. Lorsqu’il occupait le poste de ministre des Transports et qu’on l’a nommé à la Justice, Arnaud Djoubaye Abazène avait pleuré et catégoriquement refusé de quitter son poste. Il n’a finalement accepté cette promotion que pour une seule raison : son remplaçant au ministère des Transports serait son frère cadet, Djono Ahaba. “Si ce n’était pas Djono Ahaba, je ne pouvais pas aller au ministère de la Justice”, avait-il confié à ses proches. La raison de cette réticence était simple : au ministère des Transports, il avait accès à de multiples sources d’enrichissement illicite. Il ne voulait pas perdre ces opportunités de corruption.

 

Pourtant, malgré les milliards déjà accumulés de manière illégale, le ministre continue sa course effrénée vers toujours plus d’argent. Il semble oublier une vérité fondamentale : la vie est éphémère. Personne n’est éternel sur cette terre. Même si certains vivent jusqu’à 100 ans, rares sont ceux qui dépassent 120 ou 130 ans. La vie humaine reste limitée. Chacun doit bien gérer le temps qui lui est imparti sur terre.

 

Alhadji Biri, cet homme d’affaires qui a laissé des milliards, est aujourd’hui mort. Le ministre Abazène, qui cherche à voler l’argent de ce défunt et à spolier les victimes de l’accident, mourra lui aussi un jour. Il laissera derrière lui un héritage. Mais quel héritage ? Au lieu de laisser à sa famille de l’argent propre, gagné honnêtement, il laissera un patrimoine bâti sur le vol, le pillage, les crimes et la spoliation des victimes. Un héritage maudit, fruit de l’injustice et de la corruption.

 

Cette tentative de détournement des fonds destinés aux victimes de l’accident de RAKO AIR montre l’état de délabrement du système judiciaire centrafricain. Le ministre qui devrait garantir l’application de la loi et protéger les droits des citoyens est lui-même devenu le principal prédateur. Les magistrats, les procureurs et les responsables judiciaires, au lieu de défendre les intérêts des victimes, travaillent main dans la main avec le ministre pour détourner des fonds qui ne leur appartiennent pas.

 

Pendant ce temps, les autorités centrafricaines, du président Faustin-Archange Touadéra au porte-parole du gouvernement, continuent de proclamer que “la Centrafrique est un État de droit où tout fonctionne normalement”. La réalité sur le terrain raconte une histoire totalement différente.

 

Les familles des victimes de l’accident de RAKO AIR, qui ont perdu leurs proches dans cette tragédie aérienne, risquent de ne jamais recevoir l’indemnisation qui leur est due. L’argent censé apaiser leur douleur et compenser leur perte est en train d’être capté par des prédateurs au sommet de l’État.

 

Par Alain Nzilo….

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