Bouar (République centrafricaine)| CNC – invité par le gouvernement, le chef rebelle du 3R Abas Sidiki a séjourné durant quelques heures dans la capitale provinciale de la Nana-Mambéré pour discuter avec une délégation de haut niveau venue de Bangui, a constaté sur place un journaliste du CNC.
Même si l’objet de cette rencontre n’a pas été dévoilé par les organisateurs, en l’occurrence le gouvernement, tout porte à croire qu’il s’agit bel et bien de la problématique du désarmement des groupes armés, y compris ceux du groupe Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R).
En présence du ministre du Désarmement Maxime Mokom, des représentants de la Minusca et des autres membres du gouvernement qui ont fait ce déplacement, le chef rebelle Abas Sidiki s’est longuement entretenu, selon certaines sources, sur la question de ses hommes sélectionnés pour intégrer l’unité spéciale de sécurité dont une dizaine avaient pris la fuite pour regagner la base de 3R,, de la problématique du déploiement prochain à l’intérieur de la ville de Koui, bastion de 3R, des forces de la Minusca et des soldats FACA…
Selon la même source, aucune allusion n’a été faite sur la question de ses hommes ayant participé au massacre de Paoua, encore moins sur le tabassage des autorités de Niem-Yelewa par ses hommes suite à son ordre direct.
Cependant à Bouar, la présence du chef rebelle Abas Sidiki aux côtés des membres du gouvernement étonne plus d’un. Beaucoup croyaient que la justice centrafricaine était à sa trousse pour l’interpeller suite à de nombreux crimes dont il est soupçonné de commettre sur les populations civiles locales.
Sur cette question, nous avons contacté la Minusca, mais personne n’a voulu se prononcer sur l’affaire.
Entre temps, une source interne à la Minusca a indiqué à CNC qu’à ce jour, la Minusca n’a pas reçu un mandat de la part du parquet général concernant Abas Sidiki, donc elle ne peut rien faire….
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