À Ouadda-Maïkaga, le chef du détachement des FACA force des civils à avouer des actes de sorcellerie sous la menace des armes

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À Ouadda-Maïkaga, le chef du détachement des FACA force des civils à avouer des actes de sorcellerie sous la menace des armes

 

L’une des victimes des soldats FACA à Ouadda Maïkaga lors de son interrogatoire

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 Des images choquantes circulent depuis la semaine dernière sur les réseaux sociaux. Le commandant du détachement militaire de Ouadda-Maïkaga a filmé deux civils, terrorisés et sous la menace des armes, les forçant à “confesser” des crimes imaginaires de sorcellerie. Cette mascarade macabre tente de dissimuler la mort d’un soldat FACA tué par son camarade lors d’une dispute dans un débit de boisson.

 

Les vidéos, d’une cruauté inouïe, montrent deux hommes visiblement terrorisés, forcés à réciter des aveux manifestement préparés. L’un d’eux, tremblant, accuse sa tante de sorcellerie. Interrogé par les soldats FACA lourdement armés, ce monsieur commence par trembler avant d’avouer que c’est sa tante, la sœur de son papa  qui lui aurait donner la sorcellerie quand il était encore enfant. La mise en scène tourne ensuite à la comédie. Sur la question de meurtres à Ouadda-Maïkaga, le monsieur nie, mais prétend avoir tué des personnes à Birao et Ndélé. Pour le second, une personne âgée, tout aussi désorienté, “avoue” avoir tué son fils, tout en niant toute implication dans le meurtre à Ouadda-Maïkaga. Ces “confessions” forcées, obtenues sous la contrainte, ne trompent personne.

 

Cette mise en scène grotesque vise à couvrir la véritable nature d’un drame survenu dans l’unité militaire. Le commandant tente de détourner l’attention d’un incident où un soldat FACA a tué son frère d’armes.

En effet, le 17 décembre dernier, deux soldats FACA, après avoir bu dans un cabaret local, se sont disputés au sujet d’une jeune femme à leur retour à la base. L’altercation a dégénéré quand l’un d’eux a abattu son frère d’armes à la poitrine. Au lieu d’assumer ses responsabilités et de laisser la justice suivre son cours, le commandant a choisi la voie de la terreur.

 

Il a fait arrêter arbitrairement dix  civils, dont trois chefs de groupe le jeudi 19 décembre. Ces personnes innocentes sont maintenant à sa merci, exposées publiquement dans ces vidéos dégradantes qui violent leur dignité et leurs droits fondamentaux.

 

Pour rappel, cette nouvelle exaction s’ajoute à une série de drames qui ont endeuillé Ouadda-Maïkaga. La localité a déjà vu une dizaine des civils perdre la vie sous les balles des FACA, et tout récemment, une femme, arrêtée parmi les dix suspects à cause de sorcellerie,  est décédée sous la torture dans une cellule militaire. La population, terrorisée, fuit désormais vers la brousse pour échapper aux exactions.

 

Face à ces abus de pouvoir, le silence des autorités militaires à Bangui est assourdissant. Comment peut-on laisser un simple commandant transformer les réseaux sociaux en vitrine de ses exactions ? La population de Ouadda-Maïkaga vit dans la terreur, préférant fuir en brousse plutôt que de subir ces violences arbitraires.

 

Cette situation exige une réaction immédiate des autorités compétentes. La justice doit enquêter sur ces actes barbares qui n’ont leur place ni dans une armée professionnelle, ni dans un État de droit.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

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