À Obo, un soldat FACA désarmé de force par une foule en colère
Bangui, 05 octobre 2023 (CNC) – La ville de Obo, située à plus de 1010 kilomètres au sud-est de Bangui, la capitale de la République centrafricaine, a récemment été le théâtre d’un incident troublant qui a mis en lumière les défis persistants liés à l’impunité des forces de défense nationale. Un soldat FACA, natif du Haut-Mbomou et connu localement sous le surnom de YANCETTE, a semé le chaos dans un quartier de la ville, provoquant la colère des habitants, en grande partie des jeunes, qui ont décidé de prendre les choses en main en le désarmant.
Ce militaire avait déjà une réputation notoire dans la région en raison de ses antécédents de vol chez les particuliers à Zémio avant son intégration dans l’armée nationale. Son surnom de YANCETTE lui avait d’ailleurs été attribué en raison de ces actes criminels. Bien que sa vie ait pris un tournant lorsqu’il a rejoint les rangs de l’armée nationale, son comportement problématique ne l’a pas quitté.
Le mardi 3 octobre, vers 17 heures, le caporal-chef DOFOUYO alias YANCETTE s’est livré à une série de tirs sans motif apparent dans le quartier Déplacer NGOURI à Obo, semant la panique parmi les résidents. Face à cette situation dangereuse, un groupe de jeunes courageux a décidé de confronter le militaire et de lui retirer son arme de force, mettant ainsi fin à la menace immédiate. L’arme a ensuite été remise au chef du quartier, M. PADIBEYO ANDRÉ, Alias ZABAHIBA, qui a contacté le colonel Firmin, chef du détachement de l’armée nationale à Obo, pour récupérer l’arme.
Cependant, le lendemain matin, le soldat réapparaît tranquillement à la base militaire, suscitant des interrogations légitimes au sein de la population locale. Les habitants se demandent comment l’armée nationale gère de tels incidents et pourquoi les militaires impliqués dans des actes répréhensibles ne sont pas sanctionnés. Ils se tournent également vers le préfet du Haut-Mbomou et le colonel Firmin, se demandant s’ils sont complices des actions de ces soldats FACA.
Cette situation soulève de nombreuses questions sur la responsabilité et la transparence au sein de l’armée nationale centrafricaine. Les citoyens du Haut-Mbomou se sentent abandonnés et craignent que l’impunité ne continue de régner, permettant ainsi aux militaires indisciplinés de commettre des actes répréhensibles en toute impunité. Il est impératif que les autorités prennent des mesures pour restaurer la confiance du public dans les forces de défense nationale et garantir que les militaires qui enfreignent la loi soient tenus responsables de leurs actions.
La situation à Obo rappelle à tous que la stabilité et la sécurité d’un pays dépendent en grande partie de la confiance que la population accorde à ses forces de défense. Il est temps que des mesures concrètes soient prises pour mettre fin à l’impunité et renforcer la responsabilité au sein de l’armée nationale centrafricaine, afin que les citoyens puissent vivre en paix et en sécurité.
Par Fidèle ZEGUINO
Correspondant du CNC dans le grand sud-est
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