À Boganangone, un FACA tue le président de la jeunesse : l’armée centrafricaine encore mise en cause
Bangui, CNC. L’armée centrafricaine est à nouveau impliquée dans un drame. À Boganangone, dans la préfecture de la Lobaye, un soldat des Forces armées centrafricaines (FACA) a abattu le président de la jeunesse locale dans des circonstances encore floues. Cet incident s’ajoute à une longue liste d’exactions attribuées aux FACA ces derniers jours, démontrant les graves dysfonctionnements au sein de l’armée nationale.
Une formation militaire déficiente.
L’intégration hâtive d’anciens rebelles et criminels dans les rangs de l’armée, sans véritable enquête de moralité, est pointée du doigt. Un ancien officier témoigne sous couvert d’anonymat : « On forme les soldats uniquement au maniement des armes et aux techniques d’interrogatoire musclées. La formation à l’éthique militaire et au respect des civils est totalement négligée » .
Cette lacune dans la formation explique en partie les nombreux dérapages observés sur le terrain. À Markounda récemment, un soldat FACA a ouvert le feu sur une autre personne, un civil avant de rentrer dans sa base. À Ngarba, les soldats ont abandonné leurs positions face à une attaque des rebelle , laissant la population sans protection.
Une chaîne de commandement défaillante.
L’absence de sanctions contre les soldats impliqués dans des exactions encourage un sentiment d’impunité. Le géographe Martial Koudou déclare : « Il n’y a aucun contrôle effectif de la hiérarchie militaire sur le comportement des troupes. Les officiers ferment les yeux sur les débordements pour préserver leurs propres intérêts » .
Cette situation désastreuse nuit gravement à l’image de l’armée et compromet la sécurité des populations qu’elle est censée protéger. Le meurtre du jeune leader à Boganangone démontre une nouvelle fois l’urgence d’une réforme en profondeur des FACA.
En l’absence de mesures concrètes pour professionnaliser l’armée et sanctionner les auteurs d’exactions, la confiance entre les FACA et les civils continuera de se dégrader, au détriment de la stabilité du pays. Le gouvernement doit agir rapidement pour mettre fin à cette spirale de violence qui menace de plonger à nouveau la Centrafrique dans le chaos.
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