À Bambari, Wagner transforme la gendarmerie en chasseur d’humanitaires
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Le Sud-Est centrafricain traverse des heures sombres. Un document officiel vient de tomber sur les bureaux de la Légion de gendarmerie territoriale : les organisations humanitaires et les étrangers sont désormais dans la ligne de mire. Cette note circulaire, signée par le colonel Enoch Madounga, porte la marque des méthodes du groupe Wagner.
L’histoire commence le 5 décembre 2024. Ce jour-là, le chef de corps de la Légion de gendarmerie territoriale du Sud-Est prend sa plume. Les mots qu’il couche sur le papier sonnent comme une sentence : au nom de prétendues “rumeurs” et d’une “période très sensible”, les gendarmes doivent traquer chaque mouvement des ONG.
Mais cette histoire ne commence pas vraiment le 5 décembre. Depuis des mois, voir des années, Wagner tisse patiemment sa toile autour des acteurs humanitaires. À Bangui, à Bouar, à Bria, à Bossangoa, à Bangassou ou ailleurs, les mercenaires russes murmurent à l’oreille des autorités. Leur message ? Les ONG sont des espions. Les étrangers sont suspects. L’aide internationale cache des complots.
À Bambari, cette stratégie prend aujourd’hui un nouveau visage. Wagner ne se contente plus de murmurer. Le groupe pousse maintenant la gendarmerie nationale à faire le sale travail. Le colonel Madounga devient, peut-être sans le vouloir, le nouveau pion dans ce jeu dangereux.
Dans les bureaux des organisations humanitaires, l’inquiétude monte. Cette note n’est pas un simple bout de papier. C’est la porte ouverte à tous les abus. Quand la gendarmerie nationale devient l’instrument de Wagner, qui protégera ceux qui aident les Centrafricains ?
Car c’est bien de cela qu’il s’agit. En ciblant les ONG, Wagner frappe au cœur de la solidarité. Dans le Sud-Est, au nord, au nord-ouest ou partout, l’aide internationale n’est pas un luxe. C’est la survie pour des milliers de familles. Ce sont des médicaments dans les dispensaires. De la nourriture dans les villages isolés. Des emplois pour des centaines de jeunes.
Wagner le sait. En poussant la gendarmerie contre les humanitaires, le groupe russe suit un plan précis : vider le terrain. Une région sans ONG est une région sans témoins. Sans aide internationale, les populations deviennent plus vulnérables. Plus manipulables par Wagner.
Cette note circulaire n’est qu’une pièce du puzzle. À Bambari aujourd’hui, ailleurs demain, Wagner avance ses pions. La gendarmerie nationale, censée protéger les Centrafricains, devient l’outil d’une stratégie qui les affame. Le colonel Madounga a signé. D’autres suivront. Et pendant ce temps, l’étau se resserre sur ceux qui osent encore aider.
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