Affaire Armel Sayo : les 7 suspects placés sous mandat de dépôt ce lundi 14 avril 2025

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Affaire Armel Sayo : les 7 suspects placés sous mandat de dépôt ce lundi 14 avril 2025….

Affaire Armel Sayo : Tous les 11 suspects placés sous mandat de dépôt ce lundi 14 avril 2025
Clarisse Sayo, ministre conseillère à la Primature

 

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Ce lundi 14 avril 2025, les 7 suspects arrêtés dans l’affaire Armel Sayo, accusé d’une tentative de coup d’État, ont été transférés sous mandat de dépôt vers les prisons de Camp de Roux et Ngaragba. Une décision imposée par le ministre de la Justice, Arnaud Djoubaye Abazène, malgré l’avis contraire du juge….

 

Un mandat de dépôt controversé….

 

À 15 heures ce lundi 14 avril, les onze détenus, retenus jusqu’alors dans les cellules de l’Office Central pour la Répression du Banditisme (OCRB), ont quitté leurs geôles pour rejoindre des prisons. Mahamat Abakar, ancien directeur général du Trésor et coordonnateur du projet Agir, et Aristide Sayo, gendarme, ont été conduits à la prison de Camp de Roux. Les 4, dont Boris Toïma, Yvon Tazou, Germain Wamoustoyo, Junior Poungolo, ont été transférés à Ngaragba…. Les 4 autres suspectes, toutes des femmes, devraient se présenter ce mardi 15 avril au tribunal pour connaitre leur sort.

 

En effet, l’affaire commence le 17 janvier 2025, avec l’arrestation d’Armel Sayo à l’aéroport de Douala, au Cameroun, pour une prétendue tentative de coup d’État. Quelques heures plus tard, à Bangui, Clarisse et Aristide Sayo sont interpellés sans mandat au bureau du directeur général de la police, près de l’OCRB. Suivent d’autres arrestations : Junior Poungolo entre le 4 et 5 février, Boris Toïma et Germain Wamoustoyo fin février, Yvon Tazou mi-février, et Mahamat Abakar le 11 mars, arrêté dans son bureau sans explication. Les autorités évoquent un complot, mais les dossiers restent vides de preuves tangibles….

 

Un juge contrecarré par le ministre….

 

Le 7 avril, l’enquête est transmise au juge d’instruction. Après analyse, il conclut que sept suspects, dont  Mahamat Abakar, Boris Toïma, Yvon Tazou, Germain Wamoustoyo, et autres,  doivent être libérés, faute de charges. Les quatre restants devaient être placés sous mandat de dépôt pour approfondir l’enquête. Cette décision, prise le 5 avril, semblait rétablir un semblant de justice….

 

Mais Arnaud Djoubaye Abazène, ministre de la Justice, intervient. Informé des intentions du juge, il l’appelle pour exiger un sursis. Selon des sources, il souhaite examiner le dossier lui-même avant que le juge décide. Les jours passent,  lundi, mardi, mercredi,  sans que le ministre Abazène ne se présente. Finalement, le jeudi, alors que le juge d’instruction s’apprête à partir pour Yaoundé au Cameroun, Abazène lui ordonne de placer tous les 11 suspects sous mandat de dépôt. « Règle les affaires à Yaoundé, et à ton retour, tu décideras qui libérer », a-t-il déclaré au juge. Contraint, ce dernier obtempère, et ce lundi 14 avril 2025, les onze suspects sont transférés en prison, balayant l’espoir d’une libération pour les sept innocentés….

 

Une justice sous pression….

 

L’intervention du ministre Arnaud Djoubaye Abazène provoque une profonde indignation. En s’opposant au juge d’instruction, le ministre semble privilégier des calculs politiques, au mépris de l’indépendance judiciaire. Les arrestations, souvent arbitraires, expliquent les dérives de l’affaire. Mahamat Abakar, par exemple, a été accusé sans preuve, sur la base d’une liste de noms imposée par la police, comme l’a révélé Boris Toïma lors d’une confrontation consignée. Clarisse et Aristide Sayo, eux, semblent visés pour leur lien familial avec Armel, toujours détenu à Yaoundé….

 

Cette affaire expose un système judiciaire sous pression. Les familles des détenus, comme celles de Clarisse, Aristide, ou Mahamat Abakar, vivent dans l’angoisse, tandis que l’absence de transparence alimente un sentiment d’injustice. Abazène, qui avait promis à Genève un respect des droits des accusés, contredit ses engagements par cette décision. Alors que le juge d’instruction doit rentrer de Yaoundé, une question persiste : les sept suspects seront-ils libérés, ou l’affaire Sayo deviendra-t-elle le symbole d’un pouvoir qui plie la justice à sa guise ?

 

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