Centrafrique : Indignation des femmes parlementaires face aux violences contre des femmes sur le site minier de Gomio

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Centrafrique : Indignation des femmes parlementaires face aux violences contre des femmes sur le site minier de Gomio

 

Centrafrique : Indignation des femmes parlementaires face aux violences contre des femmes sur le site minier de Gomio
Madame Béatrice Épaye, députée de Markounda, membre du bureau des femmes parlementaires de Centrafrique

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Dans la nuit du 8 au 9 avril 2025, une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par l’activiste Parfaite Champagne a enflammé la toile en Centrafrique. Les images, devenues virales en quelques heures, montrent des militaires brutalisant des femmes sur le chantier minier de Gomio, situé à 10 km de Yaloké sur l’axe de Zawa, dans la région de l’Ombella-Mpoko. On y voit des femmes, y compris des femmes enceintes et des mères de jeunes enfants, plaquées au sol et violemment frappées. Cette scène a provoqué une vague d’indignation à travers le pays, poussant l’État-major à réagir, bien que de manière jugée maladroite par beaucoup, tandis que des politiques et des associations de la société civile ont également exprimé leur consternation.

 

Face à cette situation, les femmes parlementaires de Centrafrique ont publié un communiqué vibrant, porté par la voix de Bernadette Pampali, présidente du Forum des femmes parlementaires centrafricaines. Elles dénoncent des actes “déshumanisants” qui, selon elles, rappellent “une époque de déni des droits élémentaires, notamment le droit à la vie et à la dignité”. Dans ce document rendu public le 10 avril, elles exigent que les responsables de ces violences soient identifiés, traduits en justice et sanctionnés conformément à la loi.

 

Bernadette Pampali, dans une déclaration poignante  n’a pas mâché ses mots : “Ce sont nos enfants qui ont agi ainsi. Nous ne voulons plus que ces genres de choses se répètent. Nous sommes un pays de droit. Si quelqu’un commet un délit, qu’on l’envoie à la justice, que la justice fasse son travail”. Elle insiste également sur la nécessité d’une reconnaissance des victimes, réclamant une prise en charge adéquate et des indemnisations pour les femmes violentées. “Nous sommes des femmes, des mères d’enfants. Si nous sommes députées, c’est parce que nous avons été choisies par cette population. Nous ne pouvons pas fermer les yeux”, a-t-elle martelé.

 

Le communiqué va plus loin, appelant à une mobilisation collective des femmes centrafricaines pour prévenir la répétition de tels actes. “Nous voulons que ces femmes soient reconnues comme des victimes et soient indemnisées“, souligne Mme Pampali, tout en exhortant à une action concertée pour garantir la justice et le respect des droits humains.

 

Cette prise de position des femmes parlementaires intervient dans un contexte où la vidéo a non seulement choqué l’opinion publique, mais aussi ravivé le débat sur l’impunité des violences, notamment dans les zones minières où les tensions sont fréquentes. Leur appel résonne comme un cri d’alarme pour un État de droit effectif et une protection renforcée des populations vulnérables, en particulier des femmes.

 

Alors que la société civile et d’autres acteurs continuent de se mobiliser, les regards se tournent désormais vers les autorités centrafricaines. La justice saura-t-elle répondre à cet appel pressant pour rendre justice aux victimes et sanctionner les coupables ? Une chose est sûre : les femmes parlementaires, par leur voix unie, ont posé les bases d’un combat pour la dignité et la réparation….

 

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