Banque mondiale : Un nouvel avenant pour financer les infrastructures en Centrafrique ?

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Banque mondiale : Un nouvel avenant pour financer les infrastructures en Centrafrique ?

 

Banque mondiale : Un nouvel avenant pour financer les infrastructures en Centrafrique ?
touadera-2022 – Centrafrique : Tension de trésorerie, Faustin Archange Touadera accuse le FMI et la banque mondiale

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Le 3 avril 2025, lors du Conseil des ministres, le gouvernement centrafricain a une fois de plus vanté des avancées dans ses discussions avec la Banque mondiale. Un avenant complémentaire à un supposé accord existant serait en préparation pour le projet d’urgence de rétablissement des infrastructures et de la connectivité en République centrafricaine (RCA). Selon les autorités, ce projet ambitieux doit réhabiliter routes, ponts et réseaux de transport pour désenclaver les régions et relancer l’économie. Mais ces déclarations, bien que claires sur le papier, laissent planer un doute persistant : où sont les résultats concrets ?

 

Le gouvernement affirme que la Banque mondiale, déjà impliquée via un premier financement, ajuste aujourd’hui son soutien à travers cet avenant pour augmenter les fonds et, peut-être, élargir les zones ciblées. Des discussions techniques seraient en cours pour définir les priorités et les modalités d’exécution. Pourtant, les Centrafricains se demandent : que s’est-il passé avec l’accord initial ? Les routes promises, les ponts annoncés – où sont-ils ? Si l’État a souvent mis en avant des chantiers réalisés grâce à ses propres fonds, l’arrivée soudaine de cet avenant avec la Banque mondiale pose questions. Où est allé l’argent des financements précédents ? Et pourquoi, après tant d’annonces, les infrastructures du pays restent-elles dans un état si précaire ?

 

Le ministre de l’Équipement et des Travaux publics a insisté sur l’importance de cet accord pour désenclaver les provinces et stimuler les échanges commerciaux. Mais ces promesses, répétées à l’envi, résonnent comme un refrain familier, sans que les citoyens n’en voient les fruits. Espérons que cette fois-ci, les fonds seront utilisés à bon escient et que la transparence prévaudra sur la propagande. Car pour l’heure, entre les annonces triomphales et la réalité du terrain, le fossé demeure béant.

 

Mais où est la banque BRICS ?

 

Si la Banque mondiale reste omniprésente :  routes, ponts, infrastructures, tout semble porter son empreinte, une question taraude les esprits en Centrafrique : où est passée la banque BRICS ? Cette institution, portée par des puissances comme la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud, avait pourtant provoqué de grands espoirs. En 2022, une représentante de cette alliance avait annoncé, lors d’une visite à Bangui, l’installation prochaine du siège régional pour l’Afrique centrale en RCA. Trois ans plus tard, le silence est assourdissant. Aucun financement, aucun projet tangible, pas même l’ombre d’un bureau officiel.

 

À l’époque, cette promesse avait été accueillie avec enthousiasme. Le Président Baba Kongoboro, qui ne cesse de dénoncer la Banque mondiale et le FMI, accusés d’être des outils géopolitiques freinant le développement de la RCA en raison de tensions, notamment avec la Russie. La banque BRICS, présentée comme une alternative crédible, devait incarner une rupture : financements massifs, routes, chemins de fer, aéroports – un avenir radieux était esquissé. Pourtant, aujourd’hui, rien. Pas de siège, pas de locaux,  certains ironisent même en se demandant si elle finira par louer un taudis dans le quartier Boy-Rabe, dans le quatrième arrondissement de Bangui.

 

La Russie, moteur de cette initiative aux côtés de la Chine, avait laissé entrevoir des investissements majeurs. Mais où sont-ils ? Les Centrafricains, patients, attendent toujours. Les promesses de construction d’infrastructures modernes – autoroutes, usines, voies ferrées – se sont évaporées, laissant place à un scepticisme croissant. Le problème ne vient pas tant de la Chine, dont la présence économique reste visible ailleurs en Afrique, mais bien de l’absence d’avancées concrètes du côté de Moscou et de ses partenaires BRICS.

 

Les observateurs centrafricains le disent sans détour : le peuple centrafricain n’est ni naïf ni dupe. Il écoute les discours, mais juge sur les actes. Pendant ce temps, la Banque mondiale, malgré les critiques, continue d’avancer ses pions, projet après projet. La question demeure, lancinante : BRICS, où es-tu ?

 

Par Alain Nzilo

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