Quels sont les piliers de la démocratie, des élections libres et de la souveraineté populaire  tant vantés par la radio Centrafrique ?

0
295

Quels sont les piliers de la démocratie, des élections libres et de la souveraineté populaire  tant vantés par la radio Centrafrique ?

 

Quels sont les piliers de la démocratie, des élections libres et de la souveraineté populaire tant vantés par la radio Centrafrique ?
Le Président putschiste Touadera en campagne électorale en 2020

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 En ce lundi 7 avril 2025, la Radio Centrafrique a diffusé dans son journal du petit matin une émission qui prétend vanter les mérites de la démocratie dans le pays. À l’écouter, on croirait presque que la République centrafricaine est un modèle de liberté et de pluralisme, avec des élections régulières et une souveraineté populaire respectée. Mais soyons sérieux un instant : qui croit encore à ce genre de discours ? Pas les Centrafricains qui vivent la réalité au quotidien, ni les observateurs qui suivent les dérives du pouvoir depuis des années. Cette sortie médiatique n’est rien d’autre qu’une tentative grossière de maquiller une vérité que tout le monde connaît : la démocratie en Centrafrique est morte, étouffée par un régime qui ne recule devant rien pour se maintenir.

 

Une démocratie en trompe-l’œil

 

Reprenons les faits, parce qu’ils parlent d’eux-mêmes. Oui, depuis l’arrivée du multipartisme en 1990, des élections ont eu lieu à un rythme plus ou moins régulier. En 1993, Ange-Félix Patassé a remporté une victoire honnête contre André Kolingba, dans un scrutin que beaucoup ont salué comme un rare moment de transparence. En 1999, malgré des tensions, l’opposition a même réussi à s’imposer face à la majorité présidentielle lors des législatives. Mais depuis, tout s’est effondré. Le coup d’État de 2003 a porté François Bozizé au pouvoir, et ce n’était que le début d’une longue série de manipulations.

 

En 2005, sous la pression internationale, Bozizé a organisé une élection. Martin Ziguélé l’a emporté, mais Bozizé s’est autoproclamé vainqueur par la force,  un scénario que personne n’a oublié que le ministre conseiller à la présidence Fidèle Ngouandjika l’a révélé. En 2011, Bozizé avait organisé une autre élection toute aussi chaotique, écartant l’opposition. Mais deux ans plus tard, la Seleka a renversé Bozizé par un coup d’État spectaculaire. Mais après trois ans de transition, arrive le tour de Faustin-Archange Touadéra en 2016, avec une élection tellement truquée qu’elle en devenait presque caricaturale. Et 2021 ? Une autre comédie électorale encore pire, avec des violences et des irrégularités qui ont assuré la réélection de Touadéra. À chaque fois, on nous parle d’élections, mais où est la voix du peuple dans tout ça ?

 

Touadéra et son rêve d’empire

 

Aujourd’hui, Touadéra ne cache même plus ses intentions. La Constitution de 2016, issue d’un dialogue national et censée garantir des règles intouchables, limitait le président à deux mandats de cinq ans. Mais ça, c’était avant que Touadéra ne décide qu’une constitution, ça se change à sa guise. Il a allongé les mandats à sept ans et fait sauter la limite des deux termes. Pourquoi ? Parce qu’il veut rester au pouvoir pour toujours, comme un Bokassa, mais avec un pays devenu poubelle, chaotique. En 1977, Bokassa avait transformé le pays en empire pour satisfaire son ego. Touadéra, lui, ne proclame pas un empire, pas pour l’instant, , mais il agit comme s’il en construisait un, pierre par pierre.

 

Et pour quoi faire ? Pas pour le bien du peuple, ça c’est sûr. Le pays est en ruines, les richesses pillées, et la population abandonnée. Derrière tout ça, on voit la main de Vladimir Poutine et de ses mercenaires de Wagner. Touadéra, docile et malléable, est leur homme de paille parfait. En échange de son trône, il laisse la Russie siphonner l’or, les diamants et tout ce qui a de la valeur. Pendant ce temps, les Centrafricains crèvent de faim et de désespoir.

 

La radio, haut-parleur d’une fable grotesque

 

Alors, pourquoi cette émission du 7 avril ? Pourquoi la Radio Centrafrique s’évertue-t-elle à nous vendre une démocratie qui n’existe pas ? En écoutant leur baratin sur des « élections libres » et une « souveraineté populaire », on se demande si c’est de la naïveté ou une provocation pure et simple. Ils parlent de pluralisme, avec plus de cent partis politiques, comme si ça voulait dire quelque chose. Mais à quoi bon avoir cent partis si aucun n’a les moyens de défier le pouvoir ? Ils évoquent la séparation des pouvoirs, alors que tout le monde sait que l’exécutif tient le judiciaire et le législatif sous sa botte. Quant aux libertés fondamentales, demandez aux opposants emprisonnés ou aux journalistes menacés s’ils se sentent libres.

 

Non, cette diffusion n’est pas un simple bulletin d’information. C’est une opération bien calculée pour faire croire à la communauté internationale que tout va bien, et pour endormir une population déjà épuisée. Peut-être que Touadéra veut préparer le terrain pour son troisième mandat,  une première dans l’histoire du pays. Ou peut-être que c’est juste une façon de justifier le pillage en cours, en disant : « Regardez, on est une démocratie, tout est légitime ! ». Dans tous les cas, ça ne passe pas. Les journalistes qui lisent ces textes le savent, les ministres qui les valident le savent, et les citoyens qui les entendent le savent encore mieux.

 

La démocratie, ce n’est pas les élections seules

 

En vérité, cette propagande est une insulte. Elle fait semblant d’ignorer que la démocratie, ce n’est pas juste organiser des élections tous les cinq ou sept ans. C’est respecter la loi, écouter le peuple, donner une chance à chacun de s’exprimer. Touadéra, lui, veut ramener le pays à l’époque du parti unique, comme le MESAN de Bokassa. Son MCU (Mouvement Cœurs Unis) est en train de devenir la seule voix autorisée, écrasant tout sur son passage. Et pendant ce temps, la radio nationale joue les complices, diffusant des mensonges que personne ne croit plus.

 

Eh! Il est temps que ça s’arrête! Les Centrafricains ne sont pas dupes! Ils voient bien que leur pays est pris en otage, que leur avenir est sacrifié sur l’autel des ambitions d’un homme et de ses parrains russes. La Radio Centrafrique devrait avoir honte de prêter sa voix à cette fable. Au lieu de chanter les louanges d’un régime à bout de souffle, elle ferait mieux de dire la vérité : la démocratie est en lambeaux, et le peuple mérite mieux que des promesses vides et des élections bidon….

 

CONTACTER CORBEAU NEWS CENTRAFRIQUE

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Rejoignez notre communauté

Chaine officielle du CNC

Invitation à suivre la chaine du CNC

CNC Groupe 3

CNC groupe 4

CNC groupe le Soleil

Note : les deux premiers groupes sont réservés  uniquement aux publications officielles du CNC