Bertrand Arthur Piri : le culot d’un parrain mafieux centrafricain qui ose affirmer que “Faustin-Archange Touadéra est un leadership qui a transformé la République centrafricaine”

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Neuf ans après l’arrivée au pouvoir de Faustin-Archange Touadéra, le 30 mars 2016, Bertrand Arthur Piri, neveu du Président, et deuxième secrétaire exécutif du Mouvement Cœurs unis (MCU), parti au pouvoir, dresse un bilan élogieux du président centrafricain. Dans une interview accordée à la radio Ndéké-Luka, il revient sur les progrès réalisés dans les domaines social, sécuritaire et des infrastructures, tout en répondant aux critiques et aux défis persistants. Mais La vérité est que la République centrafricaine est un pays à genoux sous le régime de son oncle Faustin-Archange Touadera. Ce pays, pillé et réprimé par un clic des mafieux criminel qui se moquent du peuple centrafricain depuis neuf ans de désastre.

Un chaos social
Bertrand Arthur Piri n’y va pas par quatre chemins : avant 2016, la République centrafricaine était au bord du gouffre. « Les gens dormaient dans les églises, dans les mosquées. Le tarmac de l’aéroport était envahi par la population. Moi, habitant de quartier Boy-Rabe, je ne pouvais pas aller au kilomètre 5, et ceux du kilomètre 5 ne pouvaient pas aller à Bimbo », raconte-t-il. Une division profonde, marquée par la haine entre musulmans et chrétiens, avait fracturé la société. Les enfants ne allaient pas à l’école, les champs restaient inaccessibles, et survivre au quotidien était un combat.
Mais depuis l’arrivée de Touadéra, selon Piri, le tableau a changé. « Vous avez vu comment la République centrafricaine s’est métamorphosée grâce au leadership d’un homme », insiste Piri.
Piri a-t-il raison ?
Piri ose parler des déplacés d’avant 2016, quand les gens dormaient dans les églises ou sur le tarmac de l’aéroport, comme si tout ça appartenait au passé. Mais qui croit-il berner ? Aujourd’hui encore, des milliers de Centrafricains croupissent dans des camps à Bozoum, à Bria, à Alindao, et ceux qui en sortent n’ont pas de quoi se relever. On les force à quitter les sites, parfois avec une promesse du relogement. Mais en réalité, c’est juste une manière de les forcer à quitter les sites, sans abris décents, sans rien pour repartir de zéro. Ils se débrouillent dans la misère, avec des aides ponctuelles des organisations humanitaires internationales. Pendant ce temps, Piri ose parler de Métamorphose . Mais métamorphose pour qui ?Pour sa poche, peut-être, mais pas pour ces familles abandonnées.
Et cette histoire de division entre musulmans et chrétiens qu’il prétend résolue ? La haine a peut-être changé de visage, mais elle couve toujours dans un pays où la paix reste un mirage. Dire que tout va mieux parce qu’on ne dort plus dans les mosquées, c’est cracher au visage de ceux qui survivent à peine. Les Peuls, les musulmans continuent d’être tués dans le Haut-Mbomou, dans l’Ouham-Pendé, dans Lim-Pendé et ailleurs. Pourquoi ne cite pas ces cas de violences intercommunautaires ?

Sécurité
Sur le plan sécuritaire, le contraste est tout aussi frappant, selon Arthur Piri. En 2016, selon lui, plus de 80 % du territoire était sous contrôle de groupes armés, et l’État disposait de moins de 50 armes, selon Piri. « Aujourd’hui, plus de 90 % du territoire est libéré. Nous avons 20 000 hommes formés, des hélicoptères, des avions de combat », énumère-t-il avec fierté. Les critiques sur les poches d’insécurité persistantes ? Il les balaie d’un revers de main : « Même aux États-Unis, il y a des tueries dans les écoles ou les hôpitaux. Ce n’est pas parce qu’il y a des incidents qu’il n’y a pas de retour de la sécurité », conclut-il.
Mais c’est quoi au juste raconte cet homme moralement troublé ?
Sur la sécurité, Arthur Piri fanfaronne avec ses histoires d’hélicoptères, d’avions et de 20 000 soldats. Mais regardons ça de près. Ces engins, livrés par Wagner dans des deals opaques qui sentent les milliards détournés, qu’est-ce que c’est vraiment ? Des brouettes volantes, des vieilleries rouillées qui tiennent à peine en l’air. Des avions de reconnaissance, peut-être, mais de combat ? On en doute. Depuis qu’ils sont là, quelle utilité ? Les groupes armés continuent de frapper, les civils tombent encore. Ces jouets du ciel ont-ils sauvé une seule vie ou sécurisé une seule route ? On attend la réponse.
Et les 20 000 soldats ? Un chiffre sorti d’un chapeau. Au départ, plus de 2000 militaires renvoyés à la retraite, plus de 1000 radiés de l’effectif. On le sait très bien. C’est une stratégie de nettoyer l’armée des anciens militaires aguerris et recruter des nouveaux afin de nettoyer leur cerveau et les rendre plus dociles. Aussi, il faut comprendre que les primes globales d’alimentation ne suivent pas. Les soldats désertent par dizaines, lassés de risquer leur peau pour rien. Piri balance des nombres ronflants, mais où est le bilan concret de ces 20 000 soldats recrutés ? Les grandes villes, oui, mais tout autour est contrôlé par les groupes armés au delà de 3 kilomètres de la ville. Entre Bria, Ouadda-Maïkaga et Sam-Ouandja, la région est totalement contrôlée par des hommes armés. Entre Birao, Boromata et Gordile, c’est toujours pareille. Les groupes armés contrôlent tout. N’en parlant pas de la Lobaye ou de la Nana-Mambéré, ou de l’Ouham. Mais où Piri a trouvé ce chiffre de 90% du territoire contrôlés ?
Des routes bitumées ?
Interpellé sur le retard dans la construction de nouvelles routes, Piri met en avant les efforts de réhabilitation. « À Bangui, avant 2016, il n’y avait pas de routes. Aujourd’hui, nous avons des routes bitumées, enrobées, financées par le budget national, une première depuis l’indépendance », souligne-t-il. Les grands projets, comme le corridor 16 ou la route Bangui-Moungouba, avancent avec l’appui des partenaires. « Nous faisons notre politique de petits pas, mais nous avançons sûrement », assure-t-il.
Il y’a encore des routes dans le pays?
Puis, vient le tour des infrastructures déroulées par monsieur Arthur Piri. Un mensonge qui ne roule pas loin. Des routes bitumées à Bangui, payées par le budget national, une première depuis l’indépendance, selon lui. Mais de quelles routes parle-t-il ? La transition, sous Catherine Samba-Panza, a fait mieux en deux ans que Touadéra en neuf. Souvenez-vous : la route du centre-ville vers quartier Ouango, dans le septième arrondissement, bitumée à l’époque de la transition, et surtout la courte transition. Et Mahamat Kamoun, alors Premier ministre de transition, avait décroché des milliards de fonds saoudiens pour bitumer la route de l’aéroport jusqu’au centre-ville, moderniser les infrastructures aéroportuaires, clôturer le lycée Marie-Jeanne Caron et d’autres infrastructures. Où est passé cet argent depuis 2016 ? Disparu dans les poches de qui ? Parce que des routes neuves, on n’en voit pas. Réhabiliter deux-trois tronçons en traînant des pieds, c’est ça leur grand projet ? En province, c’est encore pire : des pistes défoncées et des promesses creuses.
Démocratie ou prison à ciel ouvert ?
Face aux tensions avec le Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC), qui s’oppose à un éventuel troisième mandat de Touadéra, Piri défend la fibre démocratique du président. « Il a autorisé leur marche du 4 avril, malgré l’interdiction initiale du ministre de la Sécurité. C’est un démocrate avéré », affirme-t-il. Mais il met en garde contre les manipulations externes et les calculs politiciens. « Le peuple a voté une nouvelle constitution. Que le BRDC se présente devant le peuple, c’est lui qui décidera ».
La folie ?
Le pompon, c’est quand Arthur Piri ose parler de démocratie. Touadéra, un « démocrate avéré » qui laisse l’opposition manifester ? La belle histoire ! Pendant ce temps, les geôles de l’Office central pour la répression du banditisme (OCRB) se remplissent. Abakar Mahamat, ex-directeur du Trésor, arrêté dans son bureau. Les deux frères de l’ancien premier ministre Henri Marie Dondra, enfermés depuis deux semaines. La sœur et le frère d’Armel Sayo, gendarme, jetés au cachot. Et combien d’autres, qu’on ne nomme même plus ? On tue, on emprisonne, on bâillonne, et Piri appelle ça une démocratie. C’est une insulte à ce mot.
Le rêve doré d’un homme déconnecté
Piri vit dans son monde, un monde où il construit des immeubles, loue des hôtels, empoche l’argent et croit que tout va bien. Pendant que lui s’en met plein les poches, le peuple crève sous la hausse des prix, l’insécurité et l’abandon. Son Touadéra, « bâtisseur » et « père de famille », n’est qu’un slogan vide pour ceux qui galèrent. Ce bilan qu’il vend comme une success story, c’est une honte nationale, un tissu de mensonges qui ne tient pas face à la réalité.
Alors, monsieur Piri, arrêtez de raconter votre vie et de prendre les Centrafricains pour des idiots. Votre « métamorphose » n’existe que dans votre tête. Le pays, lui, attend toujours un vrai changement – pas vos contes de fées….
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