Touadera n’a pas le sens des responsabilités, je l’ai vu 12 fois, affirme Mouammar Bengué-Bossin

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Après neuf ans de présidence, Faustin Archange Touadera fait face à une vague de reproches en République centrafricaine. Dans Patara, le débat politique de la radio Ndéké-Luka, Mouammar Bengué-Bossin, leader du Front populaire Zo kwé Zo, a livré une critique cinglante, fondée sur ses rencontres directes avec le chef de l’État.
Mouammar Bengué-Bossin n’a pas mâché ses mots : “Il n’a pas le sens des responsabilités. Je l’ai rencontré en tête-à-tête au moins 12 fois. Vous savez de quoi je parle.” Cette accusation personnelle, lancée avec assurance, vise à souligner une incapacité fondamentale de Touadera à assumer son rôle. Pour lui, ces échanges répétés ont révélé un président défaillant, incapable de répondre aux défis du pays, notamment à l’approche des élections de décembre 2025.
Il a lié cette absence de responsabilité à des enjeux concrets, comme la question du troisième mandat : “Déjà, le fait de dire qu’il veut un troisième mandat, c’est source de crise”. Mouammar Bengué-Bossin a rappelé une promesse non tenue : “Il avait dit le centriste. Et là, le président a déjà annoncé qu’il acceptait le dialogue demandé par le BRDC.” Mais il a déploré l’inaction qui a suivi : “Nous attendions un décret pour convoquer ce dialogue de telle date à telle date. Il ne l’a pas fait. Il nous sort l’affaire des Dondra, c’est de la diversion”. Pour lui, ce manque de suivi montre un président qui esquive ses devoirs.
Mouammar Bengué-Bossin a aussi évoqué une rencontre spécifique pour illustrer son point : “La dernière fois que je l’ai vu en tête-à-tête, c’était le 23 mai 2019.” Lors de cet échange, il avait abordé l’exploitation du pétrole : “J’ai fait un dossier. Il a dit : ‘Quand je vais rétablir la sécurité, on va le faire.’ Depuis, on le présente aussi. Il ne peut pas, parce qu’il a peur de la France”. Cette anecdote renforce son accusation : Touadera, selon lui, manque de courage et de responsabilité face aux pressions extérieures, laissant les ressources inexploitées.
Il a élargi sa critique à la gestion électorale : “Le président de la République ne veut pas d’élections transparentes”. Pour Mouammar Bengué-Bossin, cette réticence à organiser un scrutin équitable est une preuve supplémentaire d’irresponsabilité, surtout dans un contexte tendu. “On n’est pas tombés de la dernière pluie,” a-t-il ajouté, suggérant que Touadera sous-estime la vigilance de ses opposants après neuf ans au pouvoir.
Face aux défenseurs du président, comme Abraham Ngotoboloum, qui ont vanté les progrès sécuritaires, Mouammar Bengué-Bossin a concédé : “Nous avons toujours reconnu que quand il est arrivé, c’était le chaos. Il a essayé de ramener une certaine sécurité.” Mais il a vite tempéré : “En matière de croissance économique, en matière de conditions de vie des populations, c’est un échec total.” Pour lui, la responsabilité ne se limite pas à la sécurité : un président doit agir sur tous les fronts, ce que Touadera, d’après ses 12 rencontres, n’a pas fait.
Mouammar Bengué-Bossin a conclu sur un ton grave : “S’il reste dans cette même tension jusqu’à décembre, il y a un risque de chaos parce que tout le monde a bien compris qu’il n’a pas le sens des responsabilités.” Ces mots, nourris par des années d’observation directe, dressent le portrait d’un leader qu’il juge indigne de la confiance placée en lui en 2016 et 2020….
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