Bayanga : la pêche traditionnelle au barrage dans le viseur des autorités forestières

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
À Bayanga, les filets des pêcheurs traditionnels capturent plus que du poisson : ils piègent aussi l’avenir des rivières. Les autorités forestières dénoncent ces méthodes et prônent des alternatives, au risque de bouleverser la vie des riverains.
En effet, depuis des années, la pêche au barrage ou au battage représente une source de vie pour beaucoup de familles vivant près des rivières à Bayanga, au sud-ouest de la République centrafricaine. Cette technique ancienne, efficace pour nourrir les communautés locales, inquiète pourtant aujourd’hui par ses effets sur la nature. Thiburce Gologonda, chef de cantonnement forestier de Bayanga, explique que cette pratique, bien qu’enracinée dans les habitudes, nuit à l’environnement et va contre le code forestier centrafricain.
Interrogé par la rédaction du CNC à Bayanga, Thiburce Gologonda insiste pour alerter la population sur les dangers de cette méthode. « La pêche au barrage abîme profondément les écosystèmes aquatiques », dit-il. En bloquant les cours d’eau avec des barrages artisanaux ou en battant l’eau pour pousser les poissons vers les filets, cette pêche ramasse tout sur son passage. Poissons trop jeunes, espèces protégées et autres formes de vie aquatique finissent pris, ce qui met en péril le renouvellement des poissons et la richesse naturelle des rivières.
Le chef de cantonnement forestier invite les habitants à choisir des moyens plus respectueux de la nature. « Il y a des façons de pêcher qui permettent de vivre sans détruire nos ressources », affirme-t-il. Il parle de filets avec des mailles adaptées pour laisser partir les petits poissons ou de techniques précises, moins agressives pour les rivières.
Même si cette interdiction cherche à protéger l’environnement, elle rend la vie plus dure pour les familles qui comptent sur la pêche. Thiburce Gologonda comprend cette difficulté et demande aux autorités et aux partenaires d’aider les pêcheurs avec des formations et des solutions nouvelles. « Il faut trouver un moyen de préserver notre nature tout en répondant aux besoins des gens », conclut-il.
À Bayanga, la discussion reste vive. Entre les habitudes anciennes, la nécessité de manger et l’urgence de protéger la nature, passer à des méthodes plus durables semble compliqué mais nécessaire pour assurer un avenir aux générations à venir….
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