Fiscalité en déroute : L’incompétence du Ministère des Finances centrafricain vide les caisses de l’État
Bangui, CNC. Le Ministère des Finances centrafricain s’enfonce dans l’absurde. Depuis un mois, des dizaines d’agents percepteurs des régions frontalières et des villes de province sont bloqués à Bangui pour “récupérer de nouveaux quittanciers”. Cette décision irrationnelle paralyse la collecte des recettes et ouvre grand la porte à la fraude, alors que l’État croule déjà sous les dettes.
Un rappel injustifié par le ministère des finances centrafricain qui coûte des milliards
Le prétexte invoqué par le Ministère des Finances centrafricain pour ce rappel massif est aussi ridicule que ruineux. Un cadre du ministère, sous couvert d’anonymat, révèle : “Cette opération de distribution de quittanciers aurait pu se faire en quelques jours. Bloquer nos agents un mois entier est d’une inefficacité criminelle“.
Pendant ce temps, les postes-frontières et les bureaux régionaux tournent au ralenti. Un agent frontalier de Béloko confie : “Nous fonctionnons comme nous pouvons le faire. Mais le seul problème, il y’a ici de la mafia qui ne dit pas son nom qui roule aux yeux de tout le monde “.
La fraude explose au Ministère des Finances centrafricain, l’État reste les bras croisés
Cette désorganisation au Ministère des Finances centrafricain aggrave un problème déjà endémique de fraude fiscale. L’Inspection Générale des Finances a récemment démantelé un réseau de faux quittanciers impliquant des agents des douanes et des impôts. Malgré l’ampleur du scandale, aucune sanction n’a été prise.
“Le Ministère des Finances centrafricain préfère désorganiser nos services plutôt que de s’attaquer aux vrais fraudeurs qui sont là”, dénonce un agent dudit ministère. “C’est de l’incompétence, voire de la complicité“.
Des pertes abyssales pour un État déjà exsangue
Les conséquences de cette gabegie sont catastrophiques. Un économiste centrafricain estime : “Chaque jour de perception réduite représente des centaines de millions de francs CFA perdus. Sur un mois, nous parlons de près d’un milliard qui échappe à l’État”.
Cette hémorragie financière provoquée par le Ministère des Finances centrafricain frappe un pays déjà au bord du gouffre. Un haut fonctionnaire du ministère des finances centrafricain alerte : “Nous peinons déjà à payer les salaires et à financer les services essentiels. Cette désorganisation pourrait être le coup de grâce pour nos finances publiques“.
Le silence assourdissant du gouvernement
Face à ce fiasco, le Ministère des Finances reste muet. Nos multiples demandes d’explications sont restées lettre morte. Ce silence ne fait que confirmer l’impression d’un gouvernement dépassé, incapable de gérer efficacement les maigres ressources du pays.
Un ancien inspecteur des impôts, contacté par nos soins, ne mâche pas ses mots : “C’est de l’amateurisme pur et simple. On ne rappelle pas des agents percepteurs en pleine période de collecte. C’est comme si on fermait les caisses des supermarchés en plein rush de Noël“.
L’urgence d’une réforme en profondeur
Cette crise au Ministère des Finances centrafricain dévoile la nécessité d’une refonte complète de l’administration fiscale centrafricaine. Formation des agents, modernisation des procédures, lutte implacable contre la corruption : les chantiers sont immenses.
Un spécialiste centrafricain en gouvernance publique conclut : “Sans une réforme radicale, la Centrafrique continuera de se priver de ressources vitales. C’est l’avenir même du pays qui est en jeu“.
Alors que la Centrafrique fait face à des défis sécuritaires et humanitaires colossaux, cette paralysie administrative autodestructrice ne fait qu’enfoncer un peu plus le pays dans la crise. Il est urgent que le gouvernement prenne enfin la mesure du désastre et agisse pour mettre fin à ce sabordage financier.
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