La mafia du secteur pétrolier assèche les caisses de l’État centrafricain, selon le FMI
Bangui, CNC. Le dernier rapport du Fonds Monétaire International (FMI) sur la Centrafrique dévoile une situation économique alarmante. La gestion opaque du secteur pétrolier par le ministre de l’Énergie, Arthur Bertrand Piri, prive l’État de ressources vitales et plonge le pays dans une crise financière sans précédent.
Les caisses de l’État centrafricain : un effondrement des recettes pétrolières,.
Les chiffres sont accablants. La contribution du secteur pétrolier aux caisses de l’État centrafricain s’est effondrée, passant de 20-25% à un maigre 9%. Cette chute vertigineuse trouve son origine dans les pratiques douteuses dénoncées par le Groupe de travail de la société civile (GTSC).
Un haut responsable du secteur, sous couvert d’anonymat, explique : « Le ministre Piri a octroyé de manière illégale un monopole de distribution des produits pétroliers à l’entreprise camerounaise Neptune Oil. Cette décision prive les caisses de l’État centrafricain de revenus essentiels tout en maintenant des prix à la pompe parmi les plus élevés au monde » .
Une croissance en chute libre pour les caisses de l’État centrafricain.
Les répercussions de cette gestion désastreuse se font durement ressentir sur l’ensemble de caisses de l’État centrafricain. Le FMI a revu drastiquement à la baisse ses prévisions de croissance pour 2024, les ramenant à un piteux 1%. Le rapport pointe « l’environnement défavorable aux affaires, l’instabilité réglementaire et l’insécurité qui plombent lourdement l’activité économique » .
les caisses de l’État centrafricain sont vides, et un gouvernement dans le déni.
Malgré la gravité de la situation, le gouvernement semble plus préoccupé par son image que par la mise en place de réformes structurelles. Le président Kongoboro persiste dans ses voyages coûteux à l’étranger, puisant dans les maigres ressources de l’État.
Un opposant politique fustige : « Leur priorité n’est pas le développement du pays mais le pillage jusqu’à l’épuisement des ressources. Avec les Russes comme complices, ils excellent dans la tromperie. Mais cet édifice de mensonges finira par s’effondrer » .
Des pratiques mafieuses dans le secteur pétrolier.
Le récent rapport du GTSC lève le voile sur les méthodes mafieuses qui gangrènent le secteur pétrolier centrafricain. L’attribution illégale d’un monopole à Neptune Oil par le ministre Piri est au cœur du scandale. Cette décision a non seulement privé les caisses de l’État centrafricain de recettes cruciales mais a également entraîné une hausse vertigineuse des prix à la pompe.
Un expert du secteur déclare : « Les exonérations fiscales accordées à Neptune Oil sont un véritable hold-up sur les finances publiques. Pendant que l’État se vide de ses ressources, une poignée d’individus s’enrichit de manière éhontée » .
Tentatives d’étouffement des critiques par le ministre mafieux Piri.
Face à ces révélations accablantes, le ministre mafieux Piri tente désespérément de faire taire les voix critiques. Un journaliste centrafricain témoigne : « Il finance des journaux, des étudiants, profère des menaces envers les radios et le groupe de travail. Son agitation trahit sa panique devant les révélations sur sa gestion opaque du secteur » .
Le FMI tire la sonnette d’alarme.
Face à ce constat alarmant, le FMI appelle à un retour urgent à l’orthodoxie financière. L’institution internationale insiste sur la nécessité d’une reprise en main du secteur pétrolier et d’une lutte acharnée contre la corruption.
« Une amélioration significative à court terme des recettes intérieures ne sera possible qu’avec une contribution plus élevée de la fiscalité pétrolière » , martèle le rapport du FMI. L’institution exhorte le gouvernement à « s’assurer de la mise en œuvre effective de ses engagements de réformes dans le secteur des produits pétroliers, afin de réduire les coûts d’importation, augmenter les recettes de l’État et alléger les coûts pour les populations et entreprises centrafricaines » .
Un appel à l’aide internationale.
Le FMI souligne également l’urgence d’un soutien accru de la communauté internationale. « Malgré la reprise des appuis budgétaires par certains bailleurs, l’enveloppe globale reste bien en deçà des niveaux historiques, et par conséquent des besoins de stabilisation des finances publiques » , note le rapport.
L’institution appelle « l’ensemble des bailleurs à soutenir les efforts de stabilisation et de réformes des finances publiques en cours en RCA par l’apport en dons et en financement fortement concessionnel » .
Un avenir incertain.
L’économie centrafricaine se trouve à un tournant critique. Sans une refonte en profondeur de la gestion du secteur pétrolier et une lutte implacable contre la corruption, le pays risque de s’enfoncer davantage dans la crise.
L’avenir de la Centrafrique dépend désormais de la volonté politique de ses dirigeants à assainir la gestion des finances publiques. Le temps presse, et les citoyens centrafricains attendent des actions concrètes pour sortir leur pays de l’ornière économique dans laquelle il s’enlise.
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