Bangui s’enfonce : le désastre annuel des inondations frappe à nouveau la capitale
Bangui, CNC. Les pluies diluviennes d’octobre plongent à nouveau Bangui dans le chaos. Comme chaque année depuis plusieurs années, la capitale centrafricaine subit de plein fouet les conséquences désastreuses des inondations, sans qu’aucune mesure concrète n’ait été prise pour y remédier.
Dans le 6e arrondissement, le quartier Saint-Jean est particulièrement touché. Les habitations proches de l’école sont submergées, certaines commencent même à s’effondrer. La situation est tout aussi alarmante dans le 5e arrondissement, où le quartier Bakundia a vu l’écroulement d’environ cinq maisons suite aux pluies du week-end dernier.
Un projet avorté.
Pourtant, des solutions avaient été envisagées. La Banque mondiale s’était engagée à financer des travaux de canalisation dans les zones les plus à risque. Mais ce projet prometteur a été stoppé net par l’interdiction faite par des mercenaires Wagner.
« Les Wagner ont interdit le survol de drones dans le pays. Le directeur général adjoint de la garde présidentielle est venu confisquer notre matériel et a même fait arrêter le capitaine qui supervisait les travaux » , déplore un responsable du projet sous couvert d’anonymat.
Cette ingérence des mercenaires russes dans les affaires internes du pays a donc directement contribué à l’abandon du projet, laissant les habitants de Bangui à la merci des inondations.
Des infrastructures défaillantes.
Dans le cinquième arrondissement, au quartier Gbakoundja, À l’école Nicolas Barret, les cours ont dû être suspendus en raison de la montée des eaux. Sœur Marie Stella Bocalle, directrice de l’établissement, explique : « Nous avons été obligés de demander aux enfants de rester chez eux. L’eau est montée à un niveau inquiétant, nous devons pomper pour libérer les lieux. Le problème vient des caniveaux de la grande route qui sont totalement bouchés » .
Cette situation catastrophique n’est pas nouvelle. Chaque année, le même scénario se répète sans que les autorités ne semblent s’en préoccuper. Les habitants de la capitale et des villes de province sont livrés à eux-mêmes, contraints de trouver des solutions de fortune pour faire face à la montée des eaux.
Un cri d’alarme ignoré.
Silvère, un habitant du quartier Gbakoundja, lance un appel désespéré : « L’inondation a envahi nos maisons. Nous parvenons à vider l’eau par nos propres moyens, mais c’est insuffisant. Nous demandons simplement au gouvernement de nous aider à arranger les canaux qui sont bouchés » .
Malheureusement, cet appel, comme tant d’autres avant lui, risque de rester lettre morte. Le gouvernement centrafricain semble plus préoccupé par ses relations avec les mercenaires russes que par le bien-être de sa population.
L’inaction des autorités face à ce problème récurrent plonge la vie des habitants de Bangui dans le danger et hypothèque, au passage, l’avenir de la capitale. Sans une prise de conscience rapide et des mesures concrètes, la ville continuera de sombrer un peu plus à chaque saison des pluies, au mépris des souffrances de sa population.
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