Héritier Doneng engloutit 10 millions du CNOSCA , Touadera se bouche les oreilles
L’affaire des 10 millions de francs CFA du CNOSCA détournés par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Héritier Doneng, continue de provoquer l’indignation dans le pays. Cette somme, destinée aux athlètes centrafricains pour leur préparation aux Jeux Olympiques de Paris 2024, reste introuvable.
Bangui, 03 septembre 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Un vol à ciel ouvert du ministre Doneng.
Le scandale a éclaté lorsque le ministre Doneng, ancien chef de la milice des Requins, a retiré 30 millions FCFA au Trésor public. Au lieu de remettre l’intégralité au Comité National Olympique et Sportif Centrafricain (CNOSCA), il n’a transmis que 20 millions. Le président du CNOSCA, informé du montant initial, a refusé cette somme amputée.
Cette affaire a déclenché une tempête sur les réseaux sociaux. Des partisans du ministre sont allés jusqu’à réclamer la démission du Premier ministre Félix Moloua. Pourtant, le sort des 10 millions reste un mystère.
Vol du ministre Doneng ,Un silence assourdissant au sommet de l’État.
Le Président Kongoboro et le Premier ministre Moloua restent muets sur ce vol flagrant. Pire encore, le ministre Doneng refuse catégoriquement de restituer l’argent détourné. Cette inaction du pouvoir interroge sur la volonté réelle de lutter contre la corruption.
“Le Président a constaté lui-même, devant tout le monde, un vol aggravé d’un membre de son gouvernement. Ce n’est pas en catimini, mais en clair devant tous. Pourtant, il garde ce ministre mafieux dans son gouvernement”, s’indigne un partisan du premier ministre.
Deux poids, deux mesures.
Ce scandale révèle un traitement différencié au sein du pouvoir. L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Lionel Dounda , issu de l’opposition, croupit en prison depuis 3 ans. Condamné à 10 ans de réclusion, on l’empêche même de faire appel.
À l’inverse, les proches du pouvoir semblent bénéficier d’une impunité totale. L’ancien directeur de cabinet du ministère de la Jeunesse et des Sports, accusé de détournements, a simplement été muté à l’Assemblée Nationale.
Un système gangrené par la corruption.
Ce cas n’est pas isolé. Ernest Mada, aujourd’hui ministre chargé du secrétariat du gouvernement, avait détourné 65 millions FCFA destinés à l’éducation lorsqu’il était directeur de cabinet au ministère de l’Éducation. Malgré des preuves accablantes, il a été promu.
“C’est le cancer des nominations de triomphes, de voleurs, de criminels à des postes”, dénonce un activiste anti-corruption à Bangui. “Le président préfère nommer des ministres qui volent et qui pillent”.
Une justice à deux vitesses.
Cette affaire révèle une justice à géométrie variable en Centrafrique. Les opposants sont lourdement condamnés tandis que les proches du pouvoir jouissent d’une totale impunité.
“On bloque le dossier de Lionel Dounda pour qu’il ne puisse pas faire appel. Pendant ce temps, des chefs miliciens membres du parti au pouvoir, qui ont volé énormément d’argent, sont nommés à des postes importants”, s’insurge un défenseur des droits humains.
Un pays en quête de justice.
Le peuple centrafricain attend des réponses. Où sont passés ces 10 millions FCFA ? Pourquoi le ministre Doneng n’est-il pas inquiété ? Le gouvernement va-t-il enfin agir ?
“L’affaire ne sera pas laissée sans suite”, promet un membre de la société civile. “Nous exigeons la transparence et la restitution de cet argent destiné à nos athlètes”.
Ce scandale symptomatique d’une gouvernance défaillante souligne l’urgence d’un assainissement des institutions centrafricaines. Le pays ne pourra se relever sans une lutte implacable contre la corruption et l’impunité, quel que soit le rang des personnes impliquées.
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour vous Abonnez à la chaine WhatsApp de Corbeau News Centrafrique
Invitation à suivre la chaine du CNC
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.