Bain de sang dans une mine centrafricaine : triple assassinat sur un site minier près de Ouadda Maïkaga
Un acte d’une cruauté sans nom a secoué la région de la Haute-Kotto, au centre-nord de la République Centrafricaine, le mercredi dernier. Trois personnes ont été sauvagement assassinées sur le chantier minier de Yangouawaga, situé à 25 kilomètres de Ouadda-Maïkaga sur l’axe de Ouanda-Djallé. Parmi les victimes, deux ont été identifiées : Monsieur Paté et Monsieur Abakar, tous deux originaires de Ouadda-Maïkaga. L’identité de la troisième victime reste pour l’instant inconnue.
Bangui, 22 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Les détails de cet horrible crime font froid dans le dos. Les victimes ont été attachées à des arbres avant d’être froidement exécutées par leurs assassins. Les raisons de ce triple meurtre et les circonstances exactes de l’événement demeurent un mystère. Les autorités locales et nationales n’ont pas encore communiqué sur ce crime, laissant planer un sentiment d’insécurité et d’impunité dans le pays.
La population de Ouadda-Maïkaga, choquée et en colère, pointe du doigt les éléments rebelles du PRNC (Parti du Rassemblement de la Nation Centrafricaine). Cette organisation, dont le chef d’état-major récemment nommé est Mahamat Déya, est soupçonnée d’être à l’origine de cet acte barbare. Il est à noter que le prédécesseur de Déya, Ali Mohamed, alias B-13, a lui-même été assassiné dans des circonstances obscures, illustrant la spirale de violence qui sévit dans cette région.
Malheureusement, ce triple assassinat n’est pas un cas isolé. Une semaine auparavant, deux autres hommes ont connu un sort tout aussi tragique dans la même localité. Attachés à des arbres et violemment battus, ils ont succombé à leurs blessures sans que personne ne vienne à leur secours. Ces actes de cruauté semblent devenir monnaie courante, témoignant d’une situation sécuritaire alarmante.
Certains observateurs établissent un lien entre cette recrudescence de violence et l’arrivée des mercenaires du groupe Wagner en République Centrafricaine. Ils avancent que les méthodes brutales et l’impunité apparente dont jouissent ces mercenaires russes ont créé un précédent dangereux. D’autres groupes armés, qu’ils soient centrafricains ou étrangers, semblent s’inspirer de ces pratiques, perpétrant des actes de violence, des pillages et des meurtres dans un climat de terreur et de silence.
La couverture médiatique de ces événements reste parcellaire et hâtive, souvent entravée par la peur ou les pressions gouvernementales. Les incidents impliquant le groupe Wagner, en particulier, semblent bénéficier d’un black-out médiatique, renforçant le sentiment d’impunité et d’opacité qui règne dans le pays.
Cette situation met en lumière les défis complexes auxquels fait face la République Centrafricaine en matière de sécurité et de justice. La population, prise entre les feux croisés de différents groupes armés et l’inefficacité apparente des autorités, vit dans la crainte constante de nouvelles violences. L’escalade de la brutalité et l’absence de poursuites judiciaires efficaces créent un cercle vicieux de violence qui semble difficile à briser.
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.