L’ÉNERCA : Entre tarissements et digitalisations, la comédie continue
L’Énergie centrafricaine (ÉNERCA) a trouvé une nouvelle passion : la digitalisation, une invention d’excuses farfelues pour justifier ses pannes. Entre tarissements imaginaires et digitalisations délirantes, cette comédie ridicule ne semble avoir aucune fin. Les Centrafricains, eux, continuent de vivre dans l’obscurité totale.
Bangui, 15 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Gestion chaotique et excuses multiple de l’ÉNERCA.
L’ÉNERCA, entreprise nationale d’électricité, semble se complaire dans les excuses pour justifier ses défaillances. Tornades, pannes de turbines, digitalisation problématique ou tarissement des lacs : chaque jour, un nouveau prétexte est avancé pour expliquer les interruptions incessantes de service. Les Centrafricains, désabusés, ne savent plus à quel saint se vouer.
Le scandale de la corruption.
L’un des cas les plus révoltants est l’affaire de l’épouse du ministre de l’Énergie, qui a vendu à l’ÉNERCA un produit soi-disant destiné aux turbines, mais qui s’est avéré être de l’eau. L’utilisation de ce produit a provoqué une panne gigantesque. Pour couvrir cette malversation et protéger leur ministre mafieux, l’ENERCA a prétendu que le problème venait de la digitalisation du réseau. Ce mensonge éhonté montre bien aux yeux du monde la corruption endémique qui gangrène cette entreprise publique.
Des excuses climatiques trompeuses.
Thierry-Patient Béndima, directeur général de l’ENERCA, dans une interview accordée à la radio Ndèkè Luka vendredi dernier, prétend que le tarissement des lacs Mbali et Boali affecte la centrale de Bouali 3. En réalité, ces explications sont des subterfuges pour dissimuler les véritables problèmes : une gestion désastreuse et des infrastructures vétustes et mal entretenues. Les prétendus problèmes climatiques ne sont qu’un écran de fumée pour détourner l’attention des vrais enjeux.
Des pylônes aux turbines : une réparation interminable.
La gestion des pannes par l’ÉNERCA est aussi lente qu’inefficace. Lorsqu’une tornade avait détruit en 2021 les pylônes à Danzi, il a fallu une année entière pour les réparer, plongeant les Centrafricains dans le noir et aggravant leur quotidien. Ensuite, les pannes de turbines à Boali 2 ont mis des mois à être résolues, tout comme les prétendus problèmes de digitalisation du réseau, qui ont pris des mois à être corrigés, causant des désagréments continus pour les citoyens.
Le dernier prétexte de L’ÉNERCA : le tarissement des lacs.
Le plus récent des prétextes avancés par l’ÉNERCA est le tarissement des lacs alimentant la centrale de Boali 3. Ce nouvel argument, tout aussi fallacieux que les précédents, cherche à masquer une fois de plus les échecs répétés de l’entreprise. Ce dernier cri de détresse est non seulement ridicule mais aussi profondément agaçant pour une population déjà exaspérée par les coupures incessantes.
Conséquences pour la population.
Les répercussions de cette gestion chaotique sont catastrophiques pour les Centrafricains. L’absence d’électricité affecte tous les aspects de la vie quotidienne : santé, éducation, économie. Les entreprises ferment, les hôpitaux fonctionnent difficilement, et les étudiants peinent à étudier le soir. L’insécurité grandit dans les rues plongées dans l’obscurité.
Un contraste frappant.
Sous le régime transitoire de Michel Djotodia, malgré des ressources limitées, l’électricité fonctionnait sans interruption. Aujourd’hui, sous l’administration actuelle, les coupures sont devenues la norme, révélant une incompétence flagrante. L’État n’investit plus, laissant le secteur énergétique sombrer.
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.