Les miliciens Azandé : des soldats de Wagner déguisés en forces nationales ?
Ernest Mizedio, député de Obo, dénonce la manipulation des miliciens Azandé par le groupe Wagner. Officiellement intégrés à l’armée nationale, ils servent en réalité les intérêts de Wagner, qui les utilise comme forces de combat sous sa direction stratégique.
La libération du Haut-Mbomou par les soldats de Wagner .
La préfecture du Haut-Mbomou, comprenant des localités comme Bambouti, Zémio et Obo, a longtemps été marquée par l’insécurité due à la présence des éléments de l’UPC. Depuis 2017, ce sont les jeunes de la région, organisés en milice d’autodéfense sous le nom d’Azandé, qui ont pris les armes pour libérer leur territoire. Ils ont réussi à rétablir une relative stabilité dans une zone autrefois dominée par la violence.
L’impact du déploiement de la Minusca.
L’arrivée des forces de la Minusca à Bambouti a été perçue comme un renfort bienvenu, mais Ernest Mizedio rappelle que la situation sécuritaire s’était déjà améliorée grâce aux efforts des Azandé avant ce déploiement. Ces jeunes miliciens, par leur courage et leur détermination, avaient déjà repris le contrôle de plusieurs zones clés du Haut-Mbomou.
La formation controversée par Wagner.
La formation des Azandé par les mercenaires russes de Wagner a rapidement provoquer des critiques. Initialement vue comme une opportunité de renforcer les capacités de défense locales, cette initiative a pris une tournure inquiétante. « Nous pensions que ces jeunes continueraient à sécuriser le Haut-Mbomou », explique Mizedio. « Mais au lieu de cela, ils sont redéployés ailleurs, laissant notre région exposée ».
Une intégration nationale sous contrôle de Wagner.
Le gouvernement affirme que les miliciens Azandé sont désormais intégrés dans l’armée nationale. Pourtant, Mizedio dénonce une réalité bien différente : ces miliciens, bien que portant l’uniforme national, sont en fait sous le contrôle de Wagner. Cette stratégie permet à Wagner de masquer sa propre présence militaire tout en utilisant les forces locales comme boucliers.
Questions sur l’autonomie et la cohésion sociale.
Cette situation soulève des questions sur l’autonomie des forces de sécurité dans le Haut-Mbomou. « Les natifs de notre région ont pris en main la libération de leur localité », rappelle Mizedio. « Aujourd’hui, ces mêmes forces, censées protéger notre région, sont détournées de leur mission première, et les FAKA ne parviennent toujours pas à assurer une sécurité durable ».
Les préoccupations de Mizedio incluent également la cohésion sociale, mise à mal par la formation parallèle des éléments de l’UPC aux côtés des miliciens Azandé. « On forme ensemble les victimes et leurs bourreaux. Comment peut-on espérer une stabilité durable dans de telles conditions ? », s’interroge-t-il.
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