Chronique d’un gigantesque pillage à Aïgbando : Les mercenaires russes et leur empreinte de terreur en Centrafrique
Bria, 11 janvier 2024 (CNC) – Le 6 janvier 2024 marque le début d’une série d’événements tragiques à Aïgbando, un village minier de la Haute-Kotto, situé à 70 kilomètres de Bria, au nord de la République centrafricaine, symbolisant l’oppression croissante des mercenaires russes dans la localité. Le pillage systématique des biens des habitants et l’arrestation arbitraire de figures locales, dont les trois chefs de village de Damalango, mettent en lumière une réalité sombre et complexe.
Les mercenaires russes de la société Wagner ont entamé leur opération de terreur à Aïgbando le 6 janvier, marquant le village de leur empreinte de terreur. Des biens essentiels à la vie quotidienne et au travail des jeunes artisans dans les mines, tels que des motos, des pompes, des vélos ainsi que des marchandises, des moutons et des machines à coudre des villageois, ont été pillés. Ce pillage n’est pas un acte isolé, mais s’inscrit dans une série d’actions similaires menées par ces mercenaires depuis 2021, soulignant leur impact dévastateur sur les communautés locales.
Cependant, à leur retour à Bria le mardi dernier, ils se sont arrêtés vers 18 heures au village Damalango, situé à 50 kilomètres de Bria, et procéder aux arrestations de trois chefs de ce village. Ceci est un autre exemple de leur mépris pour la justice et l’ordre locaux. Heureusement, grâce à l’intervention du préfet de la Haute-Kotto, monsieur Évariste Biguinindji, les trois chefs d village Damalango ont été libérés, évitant ainsi une crise plus profonde au sein de la communauté locale. Cet événement révèle non seulement l’audace des mercenaires russes dans leur quête de contrôle, mais aussi leur volonté de saper l’autorité locale.
La situation à Aïgbando est un microcosme de la problématique plus vaste de la présence des mercenaires russes en République centrafricaine. Leur impact va bien au-delà de la sécurisation annoncée, se manifestant plutôt par la terreur, le pillage et l’oppression. Le sort d’Aïk Bado et des chefs du village Damalango révèle une réalité alarmante et appelle à une prise de conscience et à une documentation accrue de ces événements.
Par Moïse Banafio
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