L’augmentation du prix du carburant à Ndélé : Un fardeau pour les habitants de Bamingui-Bangoran
Bangui, 25 octobre 2023 (CNC) – À Ndélé, dans la région de Bamingui-Bangoran, en République centrafricaine, une récente augmentation du prix du carburant a eu un impact significatif sur le transport en commun. Cette situation a suscité de vives préoccupations parmi les revendeurs, les conducteurs de moto-taxi, et les usagers de la ville. Actuellement, le coût d’un litre d’essence s’élève à 2000 francs CFA, une hausse qui pèse lourdement sur les habitants de cette région.
Plusieurs acteurs de la chaîne d’approvisionnement en carburant, y compris les importateurs, ont fait part de leurs difficultés. L’insécurité régnant au Soudan, voisin de la République centrafricaine , complique l’approvisionnement en carburant. Désormais, les importateurs sont contraints de se tourner vers le Tchad pour s’approvisionner en essence. Cependant, ils font face à de multiples tracasseries aux barrières situées sur la route entre la localité de Miamani, à 120 kilomètres de Ndélé, et le Tchad. L’un des importateurs, souhaitant préserver son anonymat, explique : « À cause de la crise sécuritaire au Soudan, c’est seulement aux Tchad qu’on achète de l’essence. Avant, le fût coûtait 180 000 francs, mais à présent, c’est à 330 000 francs. En plus, il y a huit barrières sur l’axe que nous empruntons. En allant au Tchad, on paye 2000 francs pour chaque barrière et au retour, on paye 5000 francs pour chaque barrière. C’est ça qui explique l’augmentation du prix de l’essence sur le marché. »
Cette situation affecte directement les conducteurs de moto-taxi de Ndélé, qui ont été contraints de doubler leurs tarifs de transport. Mahamat Salé, un conducteur de moto-taxi, explique : « À l’époque, lorsqu’on achetait un litre d’essence à 1500, on pouvait transporter un client à 250 pour le trajet entre le marché central et le quartier Haoussa. Actuellement, pour la même distance, le client paye 500 francs. Et s’il veut se rendre à l’aérodrome, il paye 1000 francs. Il y a toujours des mésententes entre nous et nos clients par rapport à ce tarif que nous fixons. »
Les habitants de Ndélé ressentent également les effets de cette hausse des tarifs de transport. Esther Mavongo, une résidente de la ville, témoigne : « Auparavant le prix du transport pour un taxi-moto c’était 250 francs, mais maintenant c’est 500 francs. Par exemple, si tu as 2000 francs pour la ration alimentaire et que tu dépenses déjà 1000 francs pour le transport aller-retour, qu’est-ce que tu peux faire avec les 1000 francs qui restent ? Les 1000 francs, c’est pas ça. »
Les conséquences de cette augmentation du prix du carburant ne se limitent pas à Ndélé. De nombreux transporteurs effectuant la navette entre Ndélé et d’autres localités voisines ont également été touchés. La population de la région appelle à la fin des hostilités au Soudan, qui est un lieu d’approvisionnement en carburant essentiel pour de nombreux commerçants de la région.
Ceci dit, l’augmentation du prix du carburant à Ndélé a des répercussions significatives sur la vie quotidienne des habitants de la région, en particulier sur les coûts de transport. Cette situation souligne l’importance de la stabilité dans les pays voisins pour assurer un approvisionnement en carburant abordable et prévenir les hausses de prix qui pèsent sur les ménages et les petites entreprises. Les habitants de Ndélé espèrent que la situation s’améliorera à l’avenir pour soulager cette pression financière qui pèse sur eux.
Par Moïse Banafio
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