Un prix d’escroquerie? les Étranges récompenses d’Aristide Briand Reboas par des mafieux camerounais
Bangui, 17 août 2023 (CNC) – Dans une tournure d’événements qui laisse le monde perplexe, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Éducation civique de la République centrafricaine, le sieur Aristide Briand Reboas, s’est vu décerner un “prix de mérite” par une mystérieuse organisation fictive camerounaise. Cette nouvelle a secoué les esprits et a suscité une série de questionnements quant à la légitimité de cette récompense et aux intentions de ceux qui l’ont octroyée.
La prétendue cérémonie de remise de prix a eu lieu le 14 août dernier au Cameroun, le lendemain même de la célébration du 63e anniversaire de l’indépendance de la République centrafricaine. Il est difficile de ne pas lever un sourcil devant l’ironie de la date choisie pour cet événement. La troisième édition des « Awards de l’avenir », apparemment, selon ses auteurs, destinée soi-disant à honorer les personnalités politiques africaines pour leurs contributions à la paix sur le continent, a été soumise à des regards sceptiques, pour le moins.
La déclaration du ministre Aristide Briand Reboas, exprimant sa gratitude envers le comité d’organisation pour cette “surprise”, peut sembler charmante à première vue, mais un examen plus attentif révèle une dissonance déconcertante. Le ministre a dédié le prix à la jeunesse centrafricaine, mettant l’accent sur son engagement envers la paix dans le pays. Cependant, il est impératif de souligner que cette déclaration, bien qu’admirable en apparence, est entachée par l’ombre des critiques.
Des voix discordantes se sont élevées parmi les jeunes centrafricains, qui ont du mal à digérer cette nouvelle. Ils questionnent les critères et les motifs qui ont conduit à la sélection du ministre pour ce prix. L’absence de transparence et de clarté dans ce processus soulève des doutes quant à l’intégrité du prix lui-même. Ces critiques mettent en évidence une vérité troublante : le prix pourrait bien être un subterfuge orchestré par des mains invisibles en vue de bénéficier, par après, des immunités diplomatiques, voire même la nationalité centrafricaine.
Pourtant, en outre, il est essentiel de considérer les antécédents du ministre Aristide Briand Reboas. Ses démêlés avec la loi, notamment son arrestation en Corée du Sud l’année précédente pour escroquerie et vol en série alors qu’il occupait encore son poste ministériel, jettent une lumière crue sur sa propre moralité et aussi sur les moralités des dirigeants de cette Association camerounaise. Les allégations d’escroquerie le concernant sont loin d’être nouvelles, et l’idée qu’un individu de telle réputation puisse être honoré d’un prix de “mérite” soulève des questions légitimes quant à l’intégrité de l’organisation fictive qui en est à l’origine.
Ce n’est pas la première fois que des personnalités politiques africaines se retrouvent prises dans des intrigues épineuses impliquant des mafias et des manœuvres frauduleuses. Le cas de Reboas s’inscrit dans un schéma plus vaste où les mafieux camerounais semblent avoir trouvé une opportunité fructueuse en République centrafricaine. Les détails accablants concernant les projets fictifs, les manipulations monétaires et même la rédaction de livres fictifs pour impressionner ou tromper illustrent la sophistication de ces opérations douteuses.
Dans l’ensemble, l’affaire du “prix de mérite” décerné à Aristide Briand Reboas par une organisation fictive camerounaise soulève des interrogations profondes quant à l’intégrité de la reconnaissance elle-même, ainsi que sur les motivations et les acteurs en coulisse. Les jeunes centrafricains, les citoyens avertis et les observateurs internationaux restent en droit de se montrer sceptiques face à cette curieuse saga. Alors que la République centrafricaine aspire à une stabilité durable et à la paix, de telles controverses ne font qu’obscurcir l’horizon et rappeler la nécessité d’une vigilance constante face à ceux qui cherchent à manipuler et à exploiter les honneurs pour leurs propres desseins douteux.
Par Alain Nzilo
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