La Farce du siècle : La CEEAC applaudit un referendum illégal et chaotique en Centrafrique
Bangui, 03 août 2023 (CNC) – Dans une démonstration éclatante de déni de réalité, la Mission d’Observation de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), dépêchée à Bangui pour le soutien à un referendum totalement illégal, anticonstitutionnel à la Constitution du 30 mars 2026, a choisi de fermer les yeux sur les irrégularités flagrantes lors du prétendu référendum constitutionnel du 30 juillet 2023 en République Centrafricaine. Menée par la fameuse Cheffe de mission Marie Madeleine KALALA NGOY MONGI, la délégation de la CEEAC semble avoir été éblouie par le spectacle grotesque orchestré par le Président Faustin Archange Touadera et son régime autocratique.
Il est essentiel de rappeler que ce référendum avait pour but de permettre à Faustin Archange Touadera, de se maintenir indéfiniment au pouvoir, foulant ainsi aux pieds les principes fondamentaux de la démocratie et de l’alternance politique. La constitution du 30 mars 2016, qui n’a pas prévu qu’elle peut être changer via un referendum mais plutôt modifier certaines de ses dispositions et qui impose une limite de mandats présidentiels, devait être envoyée dans la poubelle de l’histoire afin d’instaurer une dynastie familiale où la démocratie serait reléguée aux oubliettes.
Dès le début, ce référendum a été dénoncé comme illégal et controversé au regard de la Constitution que Touadera veut changer. Un arrêt de la Cour constitutionnelle de Centrafrique en a décidé aussi ainsi. Sans surprise, ce referendum a été choisi et taillé sur mesure pour les ambitions autoritaires du Président en place. Pourtant, la CEEAC semble être une grande fan de théâtre burlesque, car elle n’a trouvé aucun problème à féliciter la “bonne tenue” du scrutin. Peut-être ont-ils oublié que les bureaux de vote étaient inondés de partisans du pouvoir, tandis que les opposants et les citoyens conscients boycottaient ce cirque politique.
Mais ce n’est pas tout, la mission de la CEEAC a également miraculeusement “constaté” que l’élection s’était déroulée dans une “ambiance apaisée”. Bien sûr, comment aurait-il pu en être autrement quand il n’y avait pratiquement personne pour contester les manigances du régime ? Cette mission s’attendait à ce que les armes raisonnent dans le pays? C’était une réunion exclusivement réservée aux courtisans et aux laudateurs du Président Touadera, un véritable bal masqué où les rares voix dissidentes étaient étouffées par les échos de l’autosatisfaction.
La prouesse de la CEEAC ne s’arrête pas là. Ils ont également osé saluer l’engouement de la population qui s’est massivement rendue aux urnes. On ne peut qu’imaginer leur définition de la “masse”, car il est bien connu que les bureaux de vote étaient aussi vides que la conscience de ceux qui ont orchestré cette farce électorale. Les électeurs ont été soudoyés avec des billets de banque pour assurer une participation fictive et gonfler artificiellement les chiffres.
La cerise sur le gâteau a été le moment où la CEEAC a évoqué des “recommandations” pour le futur, prétendant offrir des conseils pour améliorer l’intégrité du processus électoral. Est-ce un jeu de rôle ? Il est difficile de ne pas rire devant une telle absurdité quand on sait que la CEEAC elle-même est complice de cette mascarade en fermant les yeux sur les abus de pouvoir et les atteintes aux droits de l’homme en Centrafrique.
Rappelons que la délégation de la CEEAC a brillamment accompli sa mission de faire semblant d’être une véritable mission d’observation. Elle a réussi à ignorer les évidences, à applaudir un référendum illégal, à valider une mascarade électorale et à se taire sur les aspirations légitimes du peuple centrafricain pour la démocratie et la liberté. C’est un spectacle ironique qui restera dans les annales de l’hypocrisie politique et de la complicité internationale. Bravo CEEAC, bravo !
Par Alain Nzilo
Directeur de publications
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