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Centrafrique : Le chef de guerre Issa Sallet Adoum alias Bozizé condamné à 30 ans de prison ferme

Le chef de guerre Issa Sallet Adoum alias Bozizé condamné à 30 ans de prison ferme

 

Les juges de la COUR PÉNALE SPÉCIALE de la La Chambre d'appel de la CPS 🇨🇫 composée du juge Barthélémy YAMBA (au centre)🇨🇫, Président et ses co- juges Olivier Beauvallet 🇫🇷 et Volker Nerlich 🇩🇪 , tient son audience publique dans l'affaire des attaques de Koundili et Lemouna du 30.05 au 1.06.2023
Les juges de la COUR PÉNALE SPÉCIALE de la La Chambre d’appel de la CPS 🇨🇫 composée du juge Barthélémy YAMBA (au centre)🇨🇫, Président et ses co- juges Olivier Beauvallet 🇫🇷 et Volker Nerlich 🇩🇪 , tient son audience publique dans l’affaire des attaques de Koundili et Lemouna du 30.05 au 1.06.2023

 

 

Bangui, 21  juillet 2023 (CNC) – La Cour Pénale Spéciale a annoncé, jeudi 20 juillet 2023,  sa décision de réduire la peine de prison du chef de guerre Issa Sallet Adoum, également connu sous le nom de Bozizé. Initialement condamné à la réclusion à perpétuité, il purge désormais une peine de 30 ans de prison ferme pour crime de guerre et crime contre l’humanité.

 

Après de longues heures de délibération, le président de la chambre d’appel de la cour pénale spéciale, Barthelemy Yamba, a annoncé la décision des juges de la cour. “Issa Sallet Adoum alias Bozizé est acquitté du crime contre l’humanité et d’autres actes portant atteinte à la dignité des personnes, en ce qui concerne les événements survenus le 21 mai 2019 à Koundjili. Cependant, il est condamné à une peine d’emprisonnement de 30 ans pour les crimes pour lesquels il a été reconnu coupable.”

 

Issa Sallet Adoum, en tant que ancien commandant du mouvement 3R, avait été reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en 2022, pour des actes commis en mai 2019 dans les villages de Koundjili et Lemouna, situés dans la préfecture de l’Ouham-Pendé, au nord-ouest de la République centrafricaine. Ses co-accusés, Mahamat Tahir et Yahouba Ousman, avaient quant à eux écopé de 20 ans de prison ferme, une peine qui a été maintenue.

 

Cependant, cette réduction de peine n’a pas été bien accueillie par les victimes. Emmanuel Bassongué, membre de l’Association des Victimes ASVI, exprime sa désapprobation : “Je ne suis pas content, pas du tout d’accord. Voyez-vous, le commandant en chef, c’est lui qui donnait les ordres et il était aux commandes de tout, et aujourd’hui, on lui donne 30 ans. De mon point de vue, ce n’est pas bien, ce n’est pas du tout normal, car celui-ci aurait mérité de ne plus jamais voir le soleil se lever.”

 

D’un autre côté, les avocats de Sallet Adoum se montrent satisfaits de cette décision de la chambre d’appel. Me Donatien Koy, l’avocat de Issa Sallet Adoum alias Bozizé, explique : “Mon client, qui avait été désigné comme responsable des événements survenus à Koundjili et Lemouna, avait été condamné à la réclusion à perpétuité. C’est sur cette base que nous avons interjeté appel de la décision. Nous estimons que la Cour nous a partiellement suivi, car la décision a été réformée, et aujourd’hui, il se retrouve condamné à une peine de 30 ans de prison. C’est une satisfaction pour nous, les avocats de la défense.”

 

Créée en 2015, la Cour Pénale Spéciale est une institution mise en place par la communauté internationale dans le but d’enquêter et de poursuivre les auteurs des crimes les plus graves commis en Centrafrique au cours des vingt dernières années. Son rôle est crucial pour rendre justice aux victimes et promouvoir la responsabilité des individus impliqués dans ces crimes odieux.

 

Cette décision de réduire la peine de Issa Sallet Adoum soulève des questions et suscite des réactions contrastées. Alors que certains critiquent cette décision, considérant qu’une peine de 30 ans de prison ne correspond pas à la gravité des crimes commis, les avocats de la défense voient en cela une avancée et une reconnaissance partielle de leurs arguments. La justice internationale continue ainsi de jouer un rôle essentiel dans la lutte contre l’impunité et la protection des droits de l’homme en République centrafricaine.

 

Par Anselme Mbata

 

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