Bangui, République centrafricaine, mardi, 31 août 2021, 02:24:28 ( Corbeaunews-Centrafrique ). L’homme a indiqué qu’il ne reviendrait plus à Bambari pour des raisons de sa sécurité, a-t-on appris de sources préfectorales.
À en croire ses déclarations, il serait menacé par les mercenaires russes de la société Wagner à Bambari, chef-lieu de la préfecture de l’Ouaka, au centre de la RCA.
Selon lui, l’affaire a débuté lorsque les hommes de Wagner procédaient à des arrestations fantaisistes, voir arbitraires, et ils l’ont fait appel de venir voir et interroger les suspects.
« Que ça soit à la gendarmerie ou à la police, je serais toujours présent », déclare le procureur, en ajoutant qu’à chaque fois « en interrogeant les suspects, les accusations ne tiennent pas debout, et je me fais le devoir de les libérer. Et cela se passe à plusieurs reprises », explique-t-il.
« Mais quand j’ordonne la libération des suspects, les Russes ne sont pas d’accord. Ils me taxent d’être un collabo des rebelles. Ils sont venus même me menacer chez moi », rapporte-t-il.
« Mais le lendemain de la menace des Russes, je suis obligé de rentrer à Bangui. Je me suis dit c’est fini pour moi de rentrer à Bambari »., a décidé le procureur.
Notons qu’au moment du départ du procureur à Bangui, personne n’était au courant à Bambari, pas même le préfet. Cette histoire a fait surface quand le préfet l’avait appelé pour venir en personne voir le corps d’un homme abattu devant le commissariat de police de Bambari. C’est en ce moment-là que le procureur informe le préfet qu’il n’est plus à Bambari à cause de sa sécurité.
« Vous savez, ces hommes ne connaissent pas la loi. Ce sont des gens brutaux. Ils peuvent m’agresser comme du jeu », ajoute le procureur.
Rappelons que les mercenaires russes de la société Wagner, déployés en République centrafricaine pour combattre les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont commis de nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité sur la population civile, selon les ONG et les Nations unies.
Par Bertrand Yékoua
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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