L’ancien Président François Bozizé entourés de ses éléments.
Bangui, République centrafricaine, samedi 13 février 2021, 23:44:03 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Le décret de radiation de l’armée de l’ancien Président François Bozizé et ses enfants ainsi que monsieur Maxime Mokome, l’ancien ministre du désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR) et autres militaires en rébellion ou impliqué a été diffusé à la radio nationale par le porte-parole de la présidence, Albert Yaloké. Un signal fort du chef de l’État à l’endroit de l’ancien Président et ses amis de la coalition des patriotes pour le changement qu’il y’aura pas d’un dialogue comme l’a recommandé les chefs d’État et du gouvernement lors de la conférence internationale sur la région des Grands Lacs le 29 janvier dernier en Angola.
Selon le décret lu ce vendredi 12 février à la radio nationale, l’ancien Président François Bozizé et ses deux enfants ainsi que l’ex-ministre du DDRR Maxime Mokome sont définitivement radiés de l’armée nationale. Motifs évoqués : atteinte à la sureté de l’État, association des malfaiteurs et appartenance à la rébellion de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).
Ancien auxiliaire de la police nationale, puis intégré dans la fonction publique au grade du commissaire de police par le ministre Jean-Serge Bokassa, Monsieur Maxime Mokome, ex-chef milicien Anti-Balaka avait été nommé ministre du DDRR (désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement) dans le gouvernement « d’union nationale » du Premier ministre Firmin NGRÉBADA après la signature de l’accord de paix de Khartoum le 06 février 2019.
En fonction au moment de sa fuite vers Bossangoa il y’a près de deux mois, le ministre Maxime Mokome et son chargé de mission, Monsieur Igor Lamaka, ex-porte-parole de la milice Anti-Balaka, sont désormais accusés formellement par le gouvernement d’être complices de l’ancien Président François Bozizé, qui, à son tour, accusé d’être l’auteur de trouble postélectoral qui secoue actuellement le pays.
Soutenu par ses deux enfants, à savoir Francis Bozizé, l’ancien ministre, et Rodrigue Bozizé, capitaine de la gendarmerie, ainsi que d’autres militaires de l’armée nationale, l’ancien Président François Bozizé est rentré au maquis au mois de novembre après l’invalidation de sa candidature à la présidentielle du 27 décembre dernier par la Cour constitutionnelle . Il a ouvertement soutenu une coalition des rebelles dénommée CPC, créée le 17 décembre 2020 qui réunit sept groupes armés du pays engagé dans des hostilités contre le pouvoir du Président Faustin Archange TOUADERA.
Le 13 janvier 2021, le CPC a mené une offensive contre les positions des forces de l’ordre dans la périphérie de la capitale. Celle-ci avait été repoussée par les forces loyalistes, suscitant la colère du pouvoir qui se met résolument à sanctionner les présumés auteurs de ces violences, allant jusqu’à les radier de l’armée nationale.
Le vendredi 29 janvier 2021, les chefs d’État de la région des Grands Lacs, lors de leur dernière conférence qui s’est tenue en Angola, ont condamné les exactions commises et renouvelé leur engagement à privilégier le dialogue et la concertation pour sortir le pays de la crise actuelle.
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste politique
Alain Nzilo
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