Bangui, République centrafricaine, 22 juillet 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Décidément, rien ne va plus dans ce pays d’Afrique centrale. Après les villes de Zawa, Bimbo, Boali, Baoro, Bouar, Bozoum et Bangui, où le MCU, parti du chef de l’État avait été soupçonné d’avoir fait enrôler avec de faux actes de naissance des nombreux citoyens étrangers et des mineurs sur la liste électorale, c’est le tour de la ville de Mobaye, chef-lieu de la préfecture de Basse-Kotto d’être la cible de cette pratique frauduleuse organisée par le mouvement cœurs unis, et dénoncés vivement par l’apôtre Nicolas Guerekoyamé-Gbangou, l’un des trois leaders religieux respectés en République centrafricaine.
Il n’y a plus l’ombre de doute. Selon de nombreuses personnalités politiques et religieuses centrafricaines, le MCU, parti au pouvoir, prépare une fraude massive aux prochaines élections présidentielles et législatives du 27 décembre prochain. Avec des fraudes massives observées depuis plus d’une semaine dans le processus d’enrôlement des électeurs, tout porte à croire que ces élections ne seront qu’une mascarade de plus, pour ne pas dire un nouveau porteur de conflit dans le pays si les partenaires nationaux et internationaux ne réagissent pas vite.
Selon l’apôtre Nicolas Guerekoyamé-Gbangou, interrogé par la radio Ndékèluka ce mardi 21 juillet, dans sa ville de Mobaye, c’est le maire et le Président fédéral du parti MCU qui sont les bras armés de la fraude tout au long de ce processus électoral dans la préfecture de Basse-Kotto. D’après lui, avec la complicité avérée de deux chefs de quartiers de Mobaye, de faux actes de naissance ont été distribués aux citoyens congolais de la RDC pour se faire enrôlés sur la liste électorale en Centrafrique. Et ces citoyens congolais, d’après ses explications, voteront pour le parti au pouvoir le moment venu. C’est cette pratique qu’il qualifie d’irresponsable au micro de la RNL ce mardi 21 juillet.
Interrogé sur les fraudes massives organisées par le parti au pouvoir lors de ce recensement électoral, le rapporteur général de l’autorité nationale des élections (ÂNE)disait qu’ils auraient vu et entendu ces dénonciations que sur les réseaux sociaux et dans les médias. Mais sur le terrain, ils n’ont reçu aucune preuve qui justifie ces allégations.
Affaire à suivre…
Gisèle Moloma
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