Bouar (République centrafricaine) – Dans la préfecture de la Nana-Mambéré, la situation est particulièrement difficile à l’hôpital district de Bouar, où le taux d’occupation des salles d’urgence est évalué à plus de 400 %, alors que plus de la moitié du personnel soignant est appelé pour la compagne de vaccination sur le terrain.
Depuis une semaine, à Bouar, il est recommandé à la population d’éviter de se rendre présentement à l’urgence de l’hôpital district de la ville, et de privilégier une solution de rechange, en raison d’un achalandage très élevé. Sur place, de nombreux malades quittent pour d’autres centres hospitaliers comme Herman ou le dispensaire des sœurs catholiques, situé à 10 kilomètres de Bouar sur l’axe Bocaranga.
La situation est d’autant plus difficile à gérer que beaucoup des malades sont abandonnés au couloir de l’urgence sans aucune assistance.
Cependant, dans la journée du mercredi 29 janvier, deux blessés, évacués d’urgence dans cet hôpital suite à un accident de circulation impliquant leur moto taxi et un véhicule de la Minusca, ont été tout simplement abandonnés, sans aucune assistance, et durant des heures avant qu’ils ne quittent le lieu pour le dispensaire de la Minusca, avec l’aide des Casques bleus basés dans la ville.
Interrogé par CNC, un personnel soignant de cet hôpital de Bouar explique que bon nombre de ses collègues sont appelés pour une compagne de vaccination sur le terrain. Peut-être une histoire d’empocher quelques billets de banque à la fin de la journée. Cela pourrait durer plusieurs jours ou semaines, explique-t-il.
Une situation catastrophique que la population de Bouar appelle à l’aide le gouvernement pour tenter d’y remédier.
Gervais Lenga
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