Cinquante pays et l’Union africaine sont invités. Seuls la Centrafrique, le Zimbabwe, le Soudan et l’Erythrée n’ont pas reçu de carton. Avec ce premier sommet, Barack Obama tient à relancer les relations des Etats-Unis avec l’ensemble du continent. Une promesse faite en Afrique du Sud.
Les réseaux de télévision ont fait ces derniers jours, des émissions spéciales sur le médecin américain qui a contracté la fièvre Ebola, sur son retour aux Etats-Unis et sur les risques potentiels présentés par les délégations qui viennent d’Afrique. C’est pour l’instant le regard porté par la presse américaine sur le premier sommet Etats-Unis/Afrique.
Les Washingtoniens sont au courant. Ils savent que la circulation sera infernale cette semaine, que de nombreuses rues seront fermées dans le centre ville et que les fonctionnaires ont la permission de rester chez eux jusqu’à jeudi. La capitale des Etats-Unis a l’habitude des cortèges de voitures aux vitres fumées, mais c’est la première fois qu’un sommet d’une telle ampleur est organisé.
Barak Obama interviendra mercredi après une conférence de presse commune des chefs d’Etats, et demain pour clore le forum des affaires. C’est d’ailleurs l’axe principal de cette grand-messe à laquelle participent de nombreuses entreprises américaines.
Le président américain, né d’un père kényan, n’a pas porté au continent l’interêt que l’opinion publique africaine attendait. C’est l’avis de nombreux observateurs. Deux ans avant qu’il ne quitte la Maison blanche, ce sommet est sans doute pour Barack Obama une manière de se rattraper.
Les Africains sans illusions
Les chefs d’Etat africains arrivent à Washington sans illusions. Ce premier sommet Etats-Unis/Afrique n’est pas le lieu pour approfondir des relations avec Barack Obama. Aucun rendez-vous bilatéral n’est au programme. Les sherpas ont d’ailleurs préparé pour leurs présidents des rendez-vous hors des rencontres officielles, avec des chefs d’entreprises et des parlementaires.
Le continent africain est mal connu aux Etats-Unis. Surtout les pays d’Afrique francophone, dont l’image n’est pas excellente à cause des crises et des changements de Constitution programmés. Les sherpas des présidents en sont conscients et chacun a travaillé pour tenter de rétablir l’image d’une Afrique diverse, et qui réussit.
L’initiative américaine souffre de la comparaison avec les sommets organisés en Chine tous les 3 ans, toutes les délégations en parlent, et certains ajoutent qu’à Pékin, personne ne donne de leçon de morale, ni de bonne gouvernance.
Par: RFI