Bangui (République centrafricaine) – Des tirs à l’arme automatique sont entendus à la direction générale de la police ce mercredi 10 juillet 2019.
Selon une source proche du ministère en charge de la sécurité publique, les meneurs de cet acte criminel seraient deux officiers subalternes de l’OCRB ayant participé au combat de Bambari contre les rebelles de l’UPC en janvier dernier.
Très mécontent de ne pas voir leurs noms figurés sur la liste du tableau d’avancement des officiers de la police publié le mardi 9 juillet, le commandant d’unité de l’OCRB de Bangui et son adjoint a mené, avec leurs hommes, une incursion musclée à la direction générale de la police avant d’intimer l’ordre à tout le monde de quitter les lieux.
Les commandos de la gendarmerie nationale, qui ont été appelés à la rescousse sur le lieu de l’incident, n’ont pas répondu favorablement à l’appel du ministère de l’Intérieur alors que les assaillants étaient devenus de plus en plus menaçants.
Cependant, à l’autre côté de la rue, dans les locaux de l’OCRB, des policiers ont barricadé l’entrée et sortie à tous les visiteurs, y compris les cadres du ministère de la Sécurité publique.
Contactée par CNC, une source proche de la direction générale de la police explique ne pas comprendre la motivation réelle des auteurs de cette mutinerie. Selon elle, en janvier dernier, le commandant d’unité de l’OCRB et son adjoint étaient des brigadiers de la police au moment de l’attaque de Bambari. Grâce à leur bravoure, ils ont été récompensés en grade.
Passant de brigadier au grade de lieutenant, les deux ont été promus immédiatement par leur hiérarchie commandants et commandants adjoints de l’OCRB.
Pour les intéressés, toutes ces promotions ne sont qu’une infime partie de récompense qu’ils devraient en avoir.
Avec la publication le mardi dernier du tableau d’avancement des officiers de la police nationale, le CU et son adjoint disent être victimes de la discrimination. Contre toute attente, ils ont investi les locaux de la direction générale de la police avant de bloquer toutes activités sur les lieux.
Pour certains observateurs nationaux, cet acte criminel n’est pas un fruit du hasard. Il est par contre bien préparé et minutieusement organisé par ces auteurs qui devraient être bien sanctionnés.
Affaire à suivre.
N.
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