Centrafrique : l’exploitation minière chinoise dans la Nana-Mambéré, les habitants de la ville de Aba plongés dans la consternation.
Bouar, le 27 avril 2018.
Par : Gervais Lenga, CNC.
Depuis quelques jours, les habitants de la sous-préfecture de Aba dans la Nana-Mambéré se disent aujourd’hui piégés non seulement par les investisseurs miniers chinois, mais aussi par le gouvernement centrafricain qui leur a concédé un vaste territoire minier local. Pourquoi ?
Si aujourd’hui les habitants de la sous-préfecture de Aba sont plongés dans une consternation avancée, c’est que ni le gouvernement, ni les exploitants chinois ne respectent leurs promesses faites lors de l’attribution à ces derniers un vaste territoire local riche en diamants et ors qu’ils peuvent exploiter à volonté, selon Mathieu Houlous, un commerçant centrafricain de la ville.
Au centre-ville , partout on ne parle que de l’exploitation minière chinoise qui dévaste totalement l’écosystème de la sous-préfecture. Certains parlent même d’une deforestation criminelle du territoire local.
Selon un agent municipal de la ville de Aba contacté par CNC, il suffit juste de faire un tour à seulement quelques mètres du centre-ville pour se rendre compte de l’ampleur du dégât causé par ces Chinois qui laissent derrière eux des nombreux vastes trous béants après l’exploitation du lieu, ce qui n’a jamais été vu auparavant.
En plus, selon cet agent municipal, on leur a promis la construction et la réhabilitation des voies routières, des écoles et des hôpitaux, mais depuis lors, rien n’est fait en ce sens ni par le gouvernement, encore moins par ces exploitants chinois.
En plus de tout ça, le gouvernement semble laisser libre cour à ces investisseurs de faire tout ce qu’ils veulent sans aucun contrôle.
Cette version des faits, confirmée par un travailleur minier centrafricain, qui exerce pour ces investisseurs, parle quant à lui d’une femme chinoise qui passe toujours par le Cameroun avec une certaine quantité des diamants et ors exploités sans aucune formalité de sortie préalable du gouvernement. Ce qui met en doute la crédibilité de ces exploitants.
Cependant, la population de Aba, qui se réorganise petit à petit à un groupe des contestataires, pense solliciter au gouvernement le départ prochain de ces Chinois dans leur ville.
Du côté du gouvernement, on a essayé en vain de joindre le ministre des Mines sur la situation qui évolue dans cette sous-préfecture de Aba, à quelque 120 kilomètres de la ville de Bouar, capitale provinciale de la Nana-Mambéré.
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