Centrafrique : Un conducteur de moto-taxi abattu par un policier à Bangui.
Bangui,, le 30 janvier 2018.
Par : Fred Krock, CNC.
La ville de Bangui, une fois de trop, a été paralysée en milieu de matinée d’hier lundi 29 janvier 2018, suite à une bavure policière. Un des hommes de Wanzet Linguissara a abattu froidement par balle un pauvre conducteur de taxi-moto qui a tenté de porter main sur lui : Un coup de tête qui a valu la mort du conducteur et qui a soulevé la colère de ses pairs conducteurs de moto-taxi. Jusqu’à quand déplorerons-nous le comportement malsain des forces de défense et de sécurité ? Après qu’un élément des FACA ait abattu froidement un conducteur de moto-taxi derrière l’aéroport Bangui Mpoko, suivi de l’agression physique du célèbre musicien ‘’Losseba Ngou Ti Wa’’, voilà qu’un autre pauvre conducteur de moto-taxi tombe, une fois de trop, sous les balles d’un porteur de tenue, tout cela en moins d’un trimestre. Cela fat visiblement assez trop. Grave encore, ce ne sont que des bavures imputables à ces hommes de tenue. Selon les témoignages recueillis sur place hier, le malheureux événement a eu lieu au Rond-point de l’unité. Tout serait parti d’un accident de la route entre un jeune conducteur de moto-taxi et véhicule de la MINUSCA, encore eux ces mauvais conducteurs – tueurs de la route. Tout naturellement, une telle situation requiert l’intervention des forces de l’ordre pour les constats et autres procédures en la matière. Evidemment, deux Agents de la Police sont intervenus. Seulement dans l’exercice, le jeune qui a agi, certainement maladroitement en portant un coup de tête sur un des agents de Police en service à ces moments-là, s’est vu tirer mortellement dessus, à bout portant. Voilà qui suscite la colère des autres conducteurs de moto-taxi en activité dans la sphère. L’affaire a dégénéré. Le Ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissara a du descendre sur le terrain pour tenter personnellement de calmer les manifestants visiblement prêts à tout, en particulier prêts à se défouler sur les forces de l’ordre et la MINUSCA. Après tout, il ne s’agit que d’une bavure policière. D’abord, dans les camps d’entrainement des forces de l’ordre, comme l’on a l’habitude de constater à ciel ouvert à l’ENAM, jamais les formateurs font la promotion de tuer le déclinquent, mais c’est plutôt des techniques de neutralisation du dangereux qui leur sont apprises en premier. On attend patiemment la dame justice à dire son mot. Toutefois, le ras-le-bol est sur les lèvres des Banguissois, à l’image de Don De Dieu Bedazo qui poste sur son compte facebook : « La faute nous appartienne, on ramasse les gens comme ça sans instructions de sécurité et on les balances dans les rues et ont les appels des forces de l’ordre. En effet dans ce pareil cas le policier est appelé à maîtriser le conducteur même à quel degré de sa turbulences, l’arme est utilisée quand celui ci est armé et le policier doit lui tiré à un endroit non dangereux ».
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