Centrafrique : la demande russe au conseil de sécurité mise en attente pour un contrôle.
Bangui, le 14 décembre 2017.
Par : Félix Ndoumba, CNC.
En réponse à la demande russe d’envoyer une cargaison d’armées légères en République Centrafricaine, le conseil de sécurité de l’ONU vient ce mercredi 13 décembre 2017 de donner sa réponse :…les Russes devraient attendre encore un moment, le temps de procéder au contrôle minutieux de toutes ces armes.
Les États-Unis, la France et la grande Bretagne, tous les trois membres du conseil de sécurité, ont demandé ce mercredi à la Russie de fournir plus de détail concernant les armes qui devraient être envoyées en RCA, notamment le numéro de série de chaque arme et comment elles seront sécurisées une fois livrées sur place.
Selon le diplomate britannique à l’ONU, il ne s’agit pas ici de bloquer la demande russe, mais le fait de demander plus de détail aux Russes permettra de sécuriser ces armes si jamais elles seront livrées dans un pays où les groupes armés contrôlent plus de 80% du territoire.
De l’avis d’un diplomate américain, la récente disparition de plus de 1000 armes au camp deRoux montre très bien que les armes russes, une fois livrées, pourraient aussi tomber entre les mains des miliciens, d’autant plus que certaines armes volées au camp de Roux en juillet dernier ont été retrouvées à Bria et à Bambari.
Tandis qu’à Bangui, à l’annonce de la demande russe dans les médias centrafricains, la population est complètement divisée entre la joie et le scepticisme. Certains pensent même que c’est une bonne nouvelle pour le pays, d’autres par contre sont sceptiques sur la capacité de certains de nos soldats à défendre ce pays. L’exemple du régime défunt du Président Bozizé qui avait des armes beaucoup plus sophistiquées, mais il a été quand même balayé par la puissance et la détermination des sélékas en 2013.
D’après un expert militaire centrafricain contacté par CNC, c’est par le courage et la détermination qu’on peut dominer un combat. C’est d’ailleurs ce qui manque aux Faca, conclut-il.
Affaire à suivre…
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